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À Lydie

Le poème ‘À Lydie’ d’Alfred de Musset, extrait de ses ‘Poésies nouvelles’, explore les thèmes intemporels de l’amour, de la nostalgie et de la désillusion. Dans un échange vibrant entre deux amants, Musset capture la douleur de perdre un grand amour au profit de nouvelles relations. Écrit en 1850, ce poème résonne toujours par ses réflexions profondes sur les sentiments humains.
Imitation.
Horace.
Du temps où tu m’aimais, Lydie,
De ses bras nul autre que moi
N’entourait ta gorge arrondie ;
J’ai vécu plus heureux qu’un roi.
Lydie.
Du temps où j’étais ta maîtresse,
Tu me préférais à Chloé ;
Je m’endormais à ton côté
Plus heureuse qu’une déesse
Horace.
Chloé me gouverne à présent,
Savante au luth, habile au chant ;
La douceur de sa voix m’enivre.
Je suis prêt à cesser de vivre
S’il fallait lui donner mon sang.
Lydie.
Je me consume maintenant
Pour Calaïs, mon jeune amant,
Qui dans mon cœur a pris ta place,
Je mourrais deux fois, cher Horace,
S’il fallait lui donner mon sang.
Horace.
Eh quoi ! si dans notre pensée
L’ancien amour se ranimait
Si ma blonde était délaissée ?
Si demain Vénus offensée
A ta porte me ramenait ?
Lydie.
Calaïs est jeune et fidèle,
Et toi, poète, ton désir
Est plus léger que l’hirondelle,
Plus inconstant que le zéphyr ;
Pourtant, s’il t’en prenait envie,
Avec toi j’aimerais la vie ;
Avec toi je voudrais mourir.
Extrait de:
Poésies nouvelles (1850)
À travers ‘À Lydie’, Musset nous invite à méditer sur la nature éphémère de l’amour et des passions. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres de cet auteur pour découvrir davantage de réflexions sur l’amour et la vie.
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