Clément Marot, poète du 16ᵉ siècle, nous offre dans ‘À un Créancier’ une réflexion ironique sur le rapport entre créanciers et débiteurs. Ce poème, bien que léger, aborde des thèmes universels tels que les difficultés financières et l’humour face à l’adversité. Découvrez ce chef-d’œuvre qui reste pertinent dans nos sociétés modernes.
Un bien petit de près me venez prendre,
Pour vous payer : et si devez entendre
Que je n’eus onc
Anglais de votre taille.
Car à tous coups vous criez : « baille, baille »,
Et n’ai de quoi contre vous me défendre.
Sur moi ne faut telle rigueur étendre,
Car de pécune un peu ma bourse est tendre,
Et toutefois j’en ai, vaille que vaille,
Un bien petit.
Mais à vous voir (ou l’on me puisse pendre)
Il semble avis qu’on ne vous veuille rendre
Ce qu’on vous doit : beau sire, ne vous chaille.
Quand je serai plus garni de cliquaille,
Vous en aurez : mais il vous faut attendre
Un bien petit.
Pour vous payer : et si devez entendre
Que je n’eus onc
Anglais de votre taille.
Car à tous coups vous criez : « baille, baille »,
Et n’ai de quoi contre vous me défendre.
Sur moi ne faut telle rigueur étendre,
Car de pécune un peu ma bourse est tendre,
Et toutefois j’en ai, vaille que vaille,
Un bien petit.
Mais à vous voir (ou l’on me puisse pendre)
Il semble avis qu’on ne vous veuille rendre
Ce qu’on vous doit : beau sire, ne vous chaille.
Quand je serai plus garni de cliquaille,
Vous en aurez : mais il vous faut attendre
Un bien petit.
En somme, ‘À un Créancier’ est une œuvre qui nous rappelle l’absurdité parfois graveleuse des relations financières. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres de Clément Marot pour découvrir davantage de récits empreints d’humour et de sagesse.