Le poème ‘À un Poète Mort’ de Charles Leconte de Lisle, extrait de ‘Poèmes tragiques’ publié en 1895, est une réflexion profonde sur la mort et l’existence humaine. À travers ce sonnet, l’auteur évoque la souffrance de vivre et la paix que pourrait offrir la mort. Ce poème, chargé d’émotion, nous invite à contempler notre propre rapport à la finitude.
Sonnet.
Toi dont les yeux erraient, altérés de lumière,
De la couleur divine au contour immortel
Et de la chair vivante à la splendeur du ciel,
Dors en paix dans la nuit qui scelle ta paupière.
Voir, entendre, sentir ? Vent, fumée et poussière.
Aimer ? La coupe d’or ne contient que du fiel.
Comme un Dieu plein d’ennui qui déserte l’autel,
Rentre et disperse-toi dans l’immense matière.
Sur ton muet sépulcre et tes os consumés
Qu’un autre verse ou non les pleurs accoutumés,
Que ton siècle banal t’oublie ou te renomme ;
Moi, je t’envie, au fond du tombeau calme et noir,
D’être affranchi de vivre et de ne plus savoir
La honte de penser et l’horreur d’être un homme !
Extrait de:
Poèmes tragiques (1895)
Toi dont les yeux erraient, altérés de lumière,
De la couleur divine au contour immortel
Et de la chair vivante à la splendeur du ciel,
Dors en paix dans la nuit qui scelle ta paupière.
Voir, entendre, sentir ? Vent, fumée et poussière.
Aimer ? La coupe d’or ne contient que du fiel.
Comme un Dieu plein d’ennui qui déserte l’autel,
Rentre et disperse-toi dans l’immense matière.
Sur ton muet sépulcre et tes os consumés
Qu’un autre verse ou non les pleurs accoutumés,
Que ton siècle banal t’oublie ou te renomme ;
Moi, je t’envie, au fond du tombeau calme et noir,
D’être affranchi de vivre et de ne plus savoir
La honte de penser et l’horreur d’être un homme !
Extrait de:
Poèmes tragiques (1895)
En explorant ‘À un Poète Mort’, nous sommes amenés à réfléchir sur la nature même de l’existence et la mort comme un possible refuge. N’hésitez pas à découvrir d’autres œuvres de Charles Leconte de Lisle qui abordent des thèmes similaires et partagent vos impressions.