Au bord de l’eau verte, Francis Jammes nous invite à découvrir une scène bucolique empreinte de sérénité. Écrit au début du 20ᵉ siècle, ce poème capture avec délicatesse l’harmonie entre l’homme et la nature, marquant la sensibilité d’un auteur profondément inspiré par le monde rural. À travers des images puissantes de la faune et de la flore, Jammes nous offre un moment de contemplation qui résonne encore aujourd’hui.
Au bord de l’eau verte, les sauterelles
sautent ou se traînent, ou bien sur les fleurs des carottes frêles
grimpent avec peine.
Dans l’eau tiède filent les poissons blancs
auprès d’arbres noirs dont l’ombre sur l’eau tremble doucement
au soleil du soir.
Deux pies qui crient s’envolent loin, très loin,
loin de la prairie, et vont se poser sur des tas de foin
pleins d’herbes fleuries.
Trois paysans assis
Usent un journal
en gardant les bœufs près de râteaux aux manches luisants que
touchaient leurs doigts calleux.
Les moucherons minces volent sur l’eau,
sans changer de place.
En se croisant ils passent, puis repassent,
vont de bas en haut.
Je tape les herbes avec une gaule
en réfléchissant et le duvet des pissenlits s’envole
en suivant le vent.
sautent ou se traînent, ou bien sur les fleurs des carottes frêles
grimpent avec peine.
Dans l’eau tiède filent les poissons blancs
auprès d’arbres noirs dont l’ombre sur l’eau tremble doucement
au soleil du soir.
Deux pies qui crient s’envolent loin, très loin,
loin de la prairie, et vont se poser sur des tas de foin
pleins d’herbes fleuries.
Trois paysans assis
Usent un journal
en gardant les bœufs près de râteaux aux manches luisants que
touchaient leurs doigts calleux.
Les moucherons minces volent sur l’eau,
sans changer de place.
En se croisant ils passent, puis repassent,
vont de bas en haut.
Je tape les herbes avec une gaule
en réfléchissant et le duvet des pissenlits s’envole
en suivant le vent.
À travers ‘Au Bord de L’Eau Verte’, Francis Jammes nous rappelle la beauté simple des instants quotidiens passés en harmonie avec la nature. N’hésitez pas à explorer davantage ses œuvres pour apprécier pleinement la richesse de sa poésie.