Le poem ‘Au Cabaret-Vert’ d’Arthur Rimbaud est une belle illustration de sa capacité à capturer des moments fugaces de bonheur et de simple plaisir. Écrit entre 1870 et 1871, ce poème résonne avec une nostalgie et une célébration de la vie quotidienne, nous transportant dans l’univers de Charleroi au sein d’un cabaret vibrant. La richesse des images et des sensations offre au lecteur une immersion totale dans cette expérience.
Sonnet.
Depuis huit jours, j’avais déchiré mes bottines
Aux cailloux des chemins. J’entrais à Charleroi.
– Au Cabaret-Vert : je demandai des tartines
De beurre et du jambon qui fût à moitié froid.
Bienheureux, j’allongeai les jambes sous la table
Verte : je contemplai les sujets très naïfs
De la tapisserie. – Et ce fut adorable,
Quand la fille aux tétons énormes, aux yeux vifs,
– Celle-là, ce n’est pas un baiser qui l’épeure ! –
Rieuse, m’apporta des tartines de beurre,
Du jambon tiède, dans un plat colorié,
Du jambon rose et blanc parfumé d’une gousse
D’ail, – et m’emplit la chope immense, avec sa mousse
Que dorait un rayon de soleil arriéré.
Extrait de:
Poésies (1870-1871)
Depuis huit jours, j’avais déchiré mes bottines
Aux cailloux des chemins. J’entrais à Charleroi.
– Au Cabaret-Vert : je demandai des tartines
De beurre et du jambon qui fût à moitié froid.
Bienheureux, j’allongeai les jambes sous la table
Verte : je contemplai les sujets très naïfs
De la tapisserie. – Et ce fut adorable,
Quand la fille aux tétons énormes, aux yeux vifs,
– Celle-là, ce n’est pas un baiser qui l’épeure ! –
Rieuse, m’apporta des tartines de beurre,
Du jambon tiède, dans un plat colorié,
Du jambon rose et blanc parfumé d’une gousse
D’ail, – et m’emplit la chope immense, avec sa mousse
Que dorait un rayon de soleil arriéré.
Extrait de:
Poésies (1870-1871)
En conclusion, ‘Au Cabaret-Vert’ nous rappelle que les instants les plus banals peuvent être empreints de beauté et de surprise. Explorez davantage l’œuvre d’Arthur Rimbaud pour découvrir comment il transcende le quotidien par la magie des mots.