Le poème ‘Avec ses vêtements ondoyants’ de Charles Baudelaire, extrait de son recueil emblématique ‘Les fleurs du mal’, est une exploration poétique de la beauté esthétique et de la froideur émotionnelle d’une femme. Écrit en 1857, ce poème démontre la capacité de Baudelaire à marier des images sensuelles avec des thèmes de stérilité et d’indifférence, rendant cet ouvrage toujours pertinent dans l’étude de la poésie moderne.
Avec ses vêtements ondoyants et nacrés,
Même quand elle marche on croirait qu’elle danse,
Comme ces longs serpents que les jongleurs sacrés
Au bout de leurs bâtons agitent en cadence.
Comme le sable morne et l’azur des déserts,
Insensibles tous deux à l’humaine souffrance,
Comme les longs réseaux de la houle des mers,
Elle se développe avec indifférence.
Ses yeux polis sont faits de minéraux charmants,
Et dans cette nature étrange et symbolique
Où l’ange inviolé se mêle au sphinx antique,
Où tout n’est qu’or, acier, lumière et diamants,
Resplendit à jamais, comme un astre inutile,
La froide majesté de la femme stérile.
Extrait de:
Les fleurs du mal (1857)
Même quand elle marche on croirait qu’elle danse,
Comme ces longs serpents que les jongleurs sacrés
Au bout de leurs bâtons agitent en cadence.
Comme le sable morne et l’azur des déserts,
Insensibles tous deux à l’humaine souffrance,
Comme les longs réseaux de la houle des mers,
Elle se développe avec indifférence.
Ses yeux polis sont faits de minéraux charmants,
Et dans cette nature étrange et symbolique
Où l’ange inviolé se mêle au sphinx antique,
Où tout n’est qu’or, acier, lumière et diamants,
Resplendit à jamais, comme un astre inutile,
La froide majesté de la femme stérile.
Extrait de:
Les fleurs du mal (1857)
Ce poème invite à une réflexion sur la dualité de la beauté et de l’inaccessibilité de la femme. Explorez davantage les œuvres de Baudelaire pour apprécier sa vision unique de la condition humaine et de l’amour.