Le poème ‘Ce Fils de Paysan’ de Francis Jammes capturera l’attention des amateurs de poésie grâce à sa représentation émotive de la simplicité de la vie paysanne. Écrit au début du 20ᵉ siècle, ce poème évoque le contraste entre l’éducation académique et les racines rurales, soulignant l’importance des souvenirs et des liens familiaux. Jammes, connu pour son style lyrique et sa sensibilité, nous invite à réfléchir sur la beauté du monde rural.
Ce fils de paysan qui était bachelier,
nous avons suivi son convoi le long des lierres.
Le
Dimanche il quittait la petite ville
et il allait déjeuner avec sa famille.
.
..
L’après-midi, me disait-il, j’y lis
Virgile.
En pensant à cela mon cœur s’enfle et se tord
— et je sens dans l’azur comme un parfum de mort.
…
Oui, tu lisais
Virgile, ami.
Car l’on t’avait appris le latin dans un triste et pieux collège.
Ton père aux mains de terre, ta mère aux mains de
chanvre, étaient joyeux de voir dans ta petite chambre les dessins qui faisaient de toi un bon élève.
Et, pendant qu’il faisait soleil ou de la neige, pendant que se pliaient les blés aux tiges bleues, à cause de leur fils ils étaient bien joyeux.
Des mots compliqués n’avaient pas gâté ton âme.
Tu étais pareil à la modestie du village lorsque les cheminées fument aux pieds de
Dieu et que s’arrêtent, en tournant le cou, les bœufs.
Virgile, c’est pour moi, ami, ce que tu fus : quelque dimanche soir — si triste — où une flûte de coudrier chantait comme une pluie de nuit…
Une ruche.
Un mouton.
Un laurier-thym et puis une tombe où, respectueux, on jette du buis.
nous avons suivi son convoi le long des lierres.
Le
Dimanche il quittait la petite ville
et il allait déjeuner avec sa famille.
.
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L’après-midi, me disait-il, j’y lis
Virgile.
En pensant à cela mon cœur s’enfle et se tord
— et je sens dans l’azur comme un parfum de mort.
…
Oui, tu lisais
Virgile, ami.
Car l’on t’avait appris le latin dans un triste et pieux collège.
Ton père aux mains de terre, ta mère aux mains de
chanvre, étaient joyeux de voir dans ta petite chambre les dessins qui faisaient de toi un bon élève.
Et, pendant qu’il faisait soleil ou de la neige, pendant que se pliaient les blés aux tiges bleues, à cause de leur fils ils étaient bien joyeux.
Des mots compliqués n’avaient pas gâté ton âme.
Tu étais pareil à la modestie du village lorsque les cheminées fument aux pieds de
Dieu et que s’arrêtent, en tournant le cou, les bœufs.
Virgile, c’est pour moi, ami, ce que tu fus : quelque dimanche soir — si triste — où une flûte de coudrier chantait comme une pluie de nuit…
Une ruche.
Un mouton.
Un laurier-thym et puis une tombe où, respectueux, on jette du buis.
En explorant ‘Ce Fils de Paysan’, nous sommes appelés à apprécier le lien intime entre l’homme et la terre, une réflexion précieuse sur la simplicité et l’authenticité. N’hésitez pas à découvrir davantage d’œuvres de Francis Jammes ou à partager vos propres réflexions sur ce poème touchant.