Le poème ‘Complainte’ de Flaminio de Birague, un auteur de la Renaissance, nous plonge dans les tourments d’un amour non réciproque. Écrite dans une époque où la poésie était un moyen d’expression des sentiments, cette œuvre évoque la mélancolie et la souffrance que peut engendrer un amour désespéré. À travers des images puissantes et une musicalité poignante, ce poème reste d’une actualité troublante, nous rappelant la délicatesse des émotions humaines.
Vous de moi tant aimés, ô déserts solitaires
Où j’ai souvent sans fruit semé mes tristes voix,
Soyez, je vous supplie, encore cette fois
De mes derniers sanglots les loyaux secrétaires.
Et toi, fille de l’air, ô Écho * forestière,
Ne réponds plus au son de mes tristes regrets,
Et vous aussi, courriers de mes ennuis secrets,
Zéphirs % n’éventez point cette plainte dernière.
Esprits qui habitez dans la forêt époisse
Du manoir ténébreux des horribles
Enfers,
Si vous saviez les maux qu’en aimant j’ai soufferts,
Vous plaindriez* mes tourments plutôt que votre angoisse.
Hélas! je suis semblable aux rivières bruyantes
Qui tant plus on arrête et empêche leur cours
Bruyent plus vivement, et quittant leurs détours,
Noyent se débordant les campagnes riantes.
Ainsi plus la rigueur des yeux de ma maîtresse
Noyé mon espérance en la mer de mes pleurs,
Plus je veux adorer les amoureuses fleurs
De son teint blanchissant et sa luisante tresse.
Où j’ai souvent sans fruit semé mes tristes voix,
Soyez, je vous supplie, encore cette fois
De mes derniers sanglots les loyaux secrétaires.
Et toi, fille de l’air, ô Écho * forestière,
Ne réponds plus au son de mes tristes regrets,
Et vous aussi, courriers de mes ennuis secrets,
Zéphirs % n’éventez point cette plainte dernière.
Esprits qui habitez dans la forêt époisse
Du manoir ténébreux des horribles
Enfers,
Si vous saviez les maux qu’en aimant j’ai soufferts,
Vous plaindriez* mes tourments plutôt que votre angoisse.
Hélas! je suis semblable aux rivières bruyantes
Qui tant plus on arrête et empêche leur cours
Bruyent plus vivement, et quittant leurs détours,
Noyent se débordant les campagnes riantes.
Ainsi plus la rigueur des yeux de ma maîtresse
Noyé mon espérance en la mer de mes pleurs,
Plus je veux adorer les amoureuses fleurs
De son teint blanchissant et sa luisante tresse.
En lisant ‘Complainte’, le lecteur est invité à réfléchir sur les douleurs de l’amour et la fragilité des sentiments. N’hésitez pas à découvrir d’autres poèmes de Flaminio de Birague pour approfondir votre expérience de la poésie classique.