Le poème ‘Distiques’ d’Édouard Glissant est une exploration poétique des liens entre l’homme et la nature. Écrit au 20ᵉ siècle, ce texte témoigne de la profondeur de la pensée glissantienne, où les images se mélangent pour révéler une réalité complexe et palpitante. Glissant, un auteur incontournable de la littérature francophone, nous invite à réfléchir sur notre place dans un monde qui nous dépasse.
Le soleil couchant,
Un plus long moment.
Il était violent
Comme la lumière.
Les dents de l’océan
Qu’il ne montrait qu’à nous.
*
L’eau épousait,
Mais pas assez.
Le mur se fatiguait
Du soleil et du lierre.
•
Mais c’était son secret,
L’œil du cheval.
*
Boire au hasard des prés
La rosée du canton.
L’océan c’est du poids
Plus lourd que du volume.
*
C’était difficile
De manger assis à côté du père.
Tout aussi simplement
Que la pomme au sommet.
Du linge empilé
Pour savoir mourir.
Pareil pour le chevreau qui va tertre en tertre
Et pour le son des cloches.
La salamandre et l’eau ont du loisir pour dire :
Avec nous, contre nous, car nous avons empire.
Quand l’été s’efforce
De ne pas mûrir au-dessous de lui.
C’est comme une orange,
C’est bon pour la main.
Promis que c’était par tous les printemps,
Plus près que du blé, du sucre et des mouches.
Pierre exposée aussi
Dans la bouche du vent.
Si tant de feu converge
Est une autre question.
Un plus long moment.
Il était violent
Comme la lumière.
Les dents de l’océan
Qu’il ne montrait qu’à nous.
*
L’eau épousait,
Mais pas assez.
Le mur se fatiguait
Du soleil et du lierre.
•
Mais c’était son secret,
L’œil du cheval.
*
Boire au hasard des prés
La rosée du canton.
L’océan c’est du poids
Plus lourd que du volume.
*
C’était difficile
De manger assis à côté du père.
Tout aussi simplement
Que la pomme au sommet.
Du linge empilé
Pour savoir mourir.
Pareil pour le chevreau qui va tertre en tertre
Et pour le son des cloches.
La salamandre et l’eau ont du loisir pour dire :
Avec nous, contre nous, car nous avons empire.
Quand l’été s’efforce
De ne pas mûrir au-dessous de lui.
C’est comme une orange,
C’est bon pour la main.
Promis que c’était par tous les printemps,
Plus près que du blé, du sucre et des mouches.
Pierre exposée aussi
Dans la bouche du vent.
Si tant de feu converge
Est une autre question.
À travers ‘Distiques’, Glissant nous pousse à contempler la beauté et la difficulté inhérentes à notre existence. Ce poème est un appel à explorer davantage ses œuvres et à partager vos pensées sur cet impact profond qu’il a sur notre compréhension du monde.