Le poème ‘Ilda’ d’Albert Samain, extrait de son recueil ‘Le chariot d’or’ publié en 1900, est une œuvre délicate et émotive. En explorant le thème de la beauté éthérée et du mystère, Samain nous transporte dans un univers où la douceur du nord se mêle à une mélancolie palpable. Ce sonnet captivant invite le lecteur à ressentir la profondeur des émotions et les nuances de la vie intérieure de son héroïne.
Sonnet.
Pâle comme un matin de septembre en Norvège,
Elle avait la douceur magnétique du nord ;
Tout s’apaisait près d’elle en un tacite accord,
Comme le bruit des pas s’étouffe dans la neige.
Son visage, par un étrange sortilège,
Avait pris dès l’enfance et gardait sans efforts
Un peu de la beauté sublime qu’ont les morts ;
Et le rire semblait près d’elle sacrilège.
Triste avec passion, sur l’eau de ses grands yeux
Le songe errait comme un rameur silencieux.
Tout ce qui la touchait s’imprégnait d’un mystère.
Et si douce, enroulant ses boucles à ses doigts,
Avec une pudeur farouche de sa voix,
Elle vivait pour la volupté de se taire.
Extrait de:
Le chariot d’or (1900)
Pâle comme un matin de septembre en Norvège,
Elle avait la douceur magnétique du nord ;
Tout s’apaisait près d’elle en un tacite accord,
Comme le bruit des pas s’étouffe dans la neige.
Son visage, par un étrange sortilège,
Avait pris dès l’enfance et gardait sans efforts
Un peu de la beauté sublime qu’ont les morts ;
Et le rire semblait près d’elle sacrilège.
Triste avec passion, sur l’eau de ses grands yeux
Le songe errait comme un rameur silencieux.
Tout ce qui la touchait s’imprégnait d’un mystère.
Et si douce, enroulant ses boucles à ses doigts,
Avec une pudeur farouche de sa voix,
Elle vivait pour la volupté de se taire.
Extrait de:
Le chariot d’or (1900)
À travers ‘Ilda’, Albert Samain nous rappelle l’importance de la contemplation et de la sensibilité face à la beauté éphémère. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres du poète pour découvrir davantage de son univers riche et évocateur.