La Chanson du Masque est un poème emblématique d’Aloysius Bertrand qui évoque la magie de Venise à travers le prisme des masques et des festivités. Écrit au 19ᵉ siècle, ce poème interroge la nature éphémère de la vie et la joie fugace des célébrations. En nous transportant sur la place Saint-Marc, Bertrand nous invite à explorer les thèmes du bonheur, de la tristesse et de l’illusion, faisant de cette œuvre un incontournable de la poésie française.
Venise au visage de masque.
Lord Byron
Ce n’est point avec le froc et le chapelet, c’est avec le tambour de basque et l’habit de fou que j’entreprends, moi, la vie, ce pèlerinage à la mort !
Notre troupe bruyante est accourue sur la place Saint-Marc, de l’hôtellerie du signor Arlecchino qui nous avait tous conviés à un régal de macaronis à l’huile et de
polenta à l’ail.
Marions nos mains, toi qui, monarque éphémère, ceins la couronne de papier doré, et vous, ses grotesques sujets, qui lui formez un cortège de vos manteaux de mille
pièces, de vos barbes de filasse et de vos épées de bois.
Marions nos mains pour chanter et danser une ronde, oubliés de l’inquisiteur, à la splendeur magique des girandoles de cette nuit rieuse comme le jour.
Chantons et dansons, nous qui sommes joyeux, tandis que ces mélancoliques descendent le canal sur le banc des gondoliers, et pleurent en voyant pleurer les étoiles.
Dansons et chantons, nous qui n’avons rien à perdre, et tandis que derrière le rideau où se dessine l’ennui de leurs fronts penchés, nos patriciens jouent d’un coup de
cartes palais et maîtresses !
Lord Byron
Ce n’est point avec le froc et le chapelet, c’est avec le tambour de basque et l’habit de fou que j’entreprends, moi, la vie, ce pèlerinage à la mort !
Notre troupe bruyante est accourue sur la place Saint-Marc, de l’hôtellerie du signor Arlecchino qui nous avait tous conviés à un régal de macaronis à l’huile et de
polenta à l’ail.
Marions nos mains, toi qui, monarque éphémère, ceins la couronne de papier doré, et vous, ses grotesques sujets, qui lui formez un cortège de vos manteaux de mille
pièces, de vos barbes de filasse et de vos épées de bois.
Marions nos mains pour chanter et danser une ronde, oubliés de l’inquisiteur, à la splendeur magique des girandoles de cette nuit rieuse comme le jour.
Chantons et dansons, nous qui sommes joyeux, tandis que ces mélancoliques descendent le canal sur le banc des gondoliers, et pleurent en voyant pleurer les étoiles.
Dansons et chantons, nous qui n’avons rien à perdre, et tandis que derrière le rideau où se dessine l’ennui de leurs fronts penchés, nos patriciens jouent d’un coup de
cartes palais et maîtresses !
À travers ‘La Chanson du Masque’, Aloysius Bertrand nous rappelle que la vie est une danse entre joie et mélancolie. N’hésitez pas à découvrir d’autres œuvres de cet auteur fascinant et à partager vos réflexions sur ce poème.