Cécile Sauvage, poétesse du début du 20ᵉ siècle, explore avec sensibilité et puissance le lien entre une mère et son enfant dans ‘La Tête’. Ce poème met en lumière la beauté éphémère de la vie humaine et la responsabilité de la création. À travers des métaphores riches, Sauvage évoque les émotions complexes qui entourent la maternité et la mortalité, rendant ce poème intemporel et émouvant.
Ô mon fils, je tiendrai ta tête dans ma main,
Je dirai : j’ai pétri ce petit monde humain ;
Sous ce front dont la courbe est une aurore étroite
J’ai logé l’univers rajeuni qui miroite
Et qui lave d’azur les chagrins pluvieux.
Je dirai : j’ai donné cette flamme à ces yeux,
J’ai tiré du sourire ambigu de la lune,
Des reflets de la mer, du velours de la prune
Ces deux astres naïfs ouverts sur l’infini.
Je dirai : j’ai formé cette joue et ce nid
De la bouche où l’oiseau de la voix se démène ;
C’est mon oeuvre, ce monde avec sa face humaine.
Ô mon fils, je tiendrai ta tête dans ma main
Et, songeant que le jour monte, brille et s’éteint,
Je verrai sous tes chairs soyeuses et vermeilles
Couverts d’un pétale à tromper les abeilles,
Je verrai s’enfoncer les orbites en creux,
L’ossature du nez offrir ses trous ombreux,
Les dents rire sur la mâchoire dévastée
Et ta tête de mort, c’est moi qui l’ai sculptée.
Je dirai : j’ai pétri ce petit monde humain ;
Sous ce front dont la courbe est une aurore étroite
J’ai logé l’univers rajeuni qui miroite
Et qui lave d’azur les chagrins pluvieux.
Je dirai : j’ai donné cette flamme à ces yeux,
J’ai tiré du sourire ambigu de la lune,
Des reflets de la mer, du velours de la prune
Ces deux astres naïfs ouverts sur l’infini.
Je dirai : j’ai formé cette joue et ce nid
De la bouche où l’oiseau de la voix se démène ;
C’est mon oeuvre, ce monde avec sa face humaine.
Ô mon fils, je tiendrai ta tête dans ma main
Et, songeant que le jour monte, brille et s’éteint,
Je verrai sous tes chairs soyeuses et vermeilles
Couverts d’un pétale à tromper les abeilles,
Je verrai s’enfoncer les orbites en creux,
L’ossature du nez offrir ses trous ombreux,
Les dents rire sur la mâchoire dévastée
Et ta tête de mort, c’est moi qui l’ai sculptée.
En conclusion, ‘La Tête’ de Cécile Sauvage nous invite à réfléchir sur la beauté fragile de la vie et les liens indéfectibles qui nous unissent. N’hésitez pas à explorer davantage l’œuvre de cette poétesse remarquable et à partager vos réflexions sur ses thèmes universels.