Le poème ‘Le Pays Froid’ d’André Pieyre de Mandiargues plonge le lecteur dans un paysage hivernal marqué par la solitude et la mélancolie. En abordant des thèmes universels tels que la mémoire, la perte et la froideur de l’existence, ce poème reste significatif par sa profondeur émotionnelle et son évocation poignante du cycle des saisons. À travers des images fortes et des métaphores accessibles, Mandiargues captive son public et offre une réflexion sur la condition humaine.
Parlez plus haut l’hiver nous assourdit
Les bruits des pas que l’on entendait hier
Au bord du lac gelé
Ne sonnent plus que dans le souvenir
Et notre vie devient une habitude triste
Derrière la paroi des vitres blanches.
La neige tombe depuis bien des semaines
Le charbon le café diminuent tous les jours
Chaque jour s’amoindrit
Le lendemain toujours est pire que la veille.
Notre mémoire même égare les réponses.
La faim le froid chassent les cerfs hors des bois
Jusque dans les rues du village
L’un s’est couché devant la croix
Bouche bée la tête à la renverse
Fauve image de notre amour.
Avez-vous entendu crier les loups le soir
Quand ils viennent rôder autour des étables ?
Sous la haute cheminée le feu languit
Le chien nous regarde avec tant d’indulgence
Avec tant de pitié
Que notre cœur se serre.
Nul ne balayera les marches de l’entrée.
L’hiver s’accroît comme un jeune géant
La neige tombe le givre s’épaissit
Et nous vieillissons à mesure.
Parlez bas il n’est plus besoin de nous entendre
Bientôt l’homme de pierre ouvrira le chemin.
Les bruits des pas que l’on entendait hier
Au bord du lac gelé
Ne sonnent plus que dans le souvenir
Et notre vie devient une habitude triste
Derrière la paroi des vitres blanches.
La neige tombe depuis bien des semaines
Le charbon le café diminuent tous les jours
Chaque jour s’amoindrit
Le lendemain toujours est pire que la veille.
Notre mémoire même égare les réponses.
La faim le froid chassent les cerfs hors des bois
Jusque dans les rues du village
L’un s’est couché devant la croix
Bouche bée la tête à la renverse
Fauve image de notre amour.
Avez-vous entendu crier les loups le soir
Quand ils viennent rôder autour des étables ?
Sous la haute cheminée le feu languit
Le chien nous regarde avec tant d’indulgence
Avec tant de pitié
Que notre cœur se serre.
Nul ne balayera les marches de l’entrée.
L’hiver s’accroît comme un jeune géant
La neige tombe le givre s’épaissit
Et nous vieillissons à mesure.
Parlez bas il n’est plus besoin de nous entendre
Bientôt l’homme de pierre ouvrira le chemin.
À travers ‘Le Pays Froid’, Mandiargues nous invite à méditer sur les effets du temps et de la nature sur notre âme. N’hésitez pas à explorer davantage ses œuvres pour découvrir d’autres facettes de son talent poétique.