Le Temps de Neige d’André Pieyre de Mandiargues est un poème captivant qui nous plonge dans un univers où la neige symbolise à la fois la beauté et la vulnérabilité. Écrit au 20ᵉ siècle, cet ouvrage reflète les préoccupations profondes de l’auteur, mêlant des éléments de la nature à la complexité des émotions humaines. À travers des images puissantes et une langue lyrique, Mandiargues nous invite à explorer la richesse de la féminité face aux rigueurs de l’hiver.
Il neige elles s’en rient
Elles se rient de tout
De l’hiver d’être nues
De la nuit et des hommes
Du bouc noir des sapins
Du vent et de leur maître.
Le feu peint leur lit froid
D’aras et de chimères
Aux gorges étincelantes
Et dans leurs yeux se battent
Faisans geais colibris.
La parure incontestable
De beaux jours qui s’amenuisent
En éclats d’une gaieté folle
En duvets jetés aux frimas
Pour le plus vain des sacrifices
S’il n’est temps que d’être perdues.
Si leur lit est un champ de défaite
Si les draps rompus sont à bas
Aux pieds de cet homme sans âge
Sans amitié ni pardon
Bloc de pierre erratique
Qu’un glacier laissa dans la chambre.
Soumise à tout par sa fierté
L’une se feint indifférente
Mais déjà l’autre s’émerveille
Rosit sans cesser d’être blanche
Comme un petit harfang des neiges
Pris aux filets de l’oiseleur.
Sait-il bien qu’elle est la plus jeune
Et que son plumage est si tendre
Qu’un trait de sang le ruinera ?
Mais le bûcher s’est mis de la partie
Le roc se fend la chambre s’illumine
Le jeu bourru va bientôt s’achever
En chaude ondée de rubis et de nacre.
Elles se rient de tout
De l’hiver d’être nues
De la nuit et des hommes
Du bouc noir des sapins
Du vent et de leur maître.
Le feu peint leur lit froid
D’aras et de chimères
Aux gorges étincelantes
Et dans leurs yeux se battent
Faisans geais colibris.
La parure incontestable
De beaux jours qui s’amenuisent
En éclats d’une gaieté folle
En duvets jetés aux frimas
Pour le plus vain des sacrifices
S’il n’est temps que d’être perdues.
Si leur lit est un champ de défaite
Si les draps rompus sont à bas
Aux pieds de cet homme sans âge
Sans amitié ni pardon
Bloc de pierre erratique
Qu’un glacier laissa dans la chambre.
Soumise à tout par sa fierté
L’une se feint indifférente
Mais déjà l’autre s’émerveille
Rosit sans cesser d’être blanche
Comme un petit harfang des neiges
Pris aux filets de l’oiseleur.
Sait-il bien qu’elle est la plus jeune
Et que son plumage est si tendre
Qu’un trait de sang le ruinera ?
Mais le bûcher s’est mis de la partie
Le roc se fend la chambre s’illumine
Le jeu bourru va bientôt s’achever
En chaude ondée de rubis et de nacre.
En conclusion, ‘Le Temps de Neige’ nous pousse à réfléchir sur la beauté fugace de la vie et la force des femmes. N’hésitez pas à découvrir d’autres poèmes d’André Pieyre de Mandiargues pour apprécier davantage son univers unique et enrichissant.