Les Murmures du Sable : Mystères et Secrets dans le Désert

Le Vent et le Chuchotement du Désert

Le soleil, tel un immense disque ardent, se levait lentement, déployant une lumière dorée sur les dunes de sable chaud. Eli, un jeune garçon aux cheveux châtains ébouriffés, jouait comme chaque jour près d’une dune gigantesque, où les murmures du vent semblaient porter des secrets bien gardés. À dix ans, son esprit curieux était une étoile brillant dans l’immensité d’un désert infini.

Ce jour-là, alors qu’il s’était installé sur le flanc d’une dune, un doux frisson anima l’air. Le vent, complice de ses pensées, lui chuchota une mélodie légère, une sérénade qui résonnait avec les battements de son cœur. Intrigué, Eli se redressa, ses yeux pétillant d’émerveillement. « Qu’est-ce que tu as à me dire aujourd’hui ? » murmura-t-il, comme s’il s’adressait à une entité invisible.

Il ferma les yeux un instant, cherchant à comprendre. Dans ce silence suspendu, il perçut des échos lointains, des murmures d’ancêtres oubliés, des histoires d’hier emprisonnées dans le souffle du désert. Il leva la main, et un courant d’air léger caressa sa paume, comme une promesse de découvertes à venir.

« Écoute, petit homme, » semblait dire le vent. « Il y a des mystères enfouis ici, dans l’immensité aride. » Cette pensée éveilla une flamme de curiosité en lui. Il se leva, balayant le sable de ses mains, prêt à partir à l’aventure, déterminé à percer le secret de cette mélodie errante.

Avec une audace naïve, Eli se mit à explorer l’étendue infinie qui l’entourait. Chaque pas qu’il faisait dans le sable fin était une promesse d’émerveillement. Autour de lui, le paysage, bien que stark et désolé, recelait des traces de vie que seuls ses yeux d’enfant pouvaient détecter. Il s’accroupit, observant de petites fourmis affairées qui construisaient leurs galeries, sa curiosité piquée au vif. « Vous aussi, vous avez vos secrets, n’est-ce pas ? » s’exclama-t-il, riant doucement, comme s’il partageait une blague avec ses petites compagnons.

Et alors qu’il poursuivait son chemin, il découvrit un vieux cactus, paré de fleurs d’un rose éclatant, défiant la rigueur du sable. « Mais comment pouvez-vous prospérer ici ? » demanda-t-il à voix haute, pour lui-même, pour le vent, ou pour le désert tout entier. Le cactus, en silence, semblait lui offrir la leçon que chaque existence, à travers les rigueurs, trouve son propre chemin vers la lumière.

Le soleil commençait à s’incliner, peignant le ciel de nuances orangées et violettes, quand le vent se mit à chanter plus fort, comme s’il l’appelait vers une destination encore inexplorée. Eli, les bras ouverts à la brise douce, marcha vers l’horizon, chaque pas illuminé par la promesse des mystères cachés du désert. Mais ce qu’il ignorait encore, c’est que ce voyage ne serait pas seulement une quête extérieure, mais aussi une exploration des secrets enfouis au plus profond de son cœur d’enfant.

À cet instant précis, Eli sentit une connexion intime avec le monde qui l’entourait, une connexion vibrante, une promesse de sérénité infinie dans le bruit du vent. Son cœur battait en harmonie avec les chuchotements du désert. Alors qu’il s’enfonçait dans cette aventure, il comprit que pour découvrir les secrets du monde, il devait apprendre à écouter avec l’esprit ouvert, comme seuls les enfants savent le faire.

Les Signes du Passé

Le soleil ardent du midi suspendait son manteau doré sur le paysage désertique, teintant le sable d’or et de bronze. Eli, le regard émerveillé, arpentait les dunes aux formes délicates, son cœur battant au rythme des murmures du vent. Chaque souffle de cette brise chaude semblait l’inviter à poursuivre sa quête, à déterrer les secrets ensevelis sous les grains comme autant de trésors oubliés.

Alors qu’il s’enfonçait davantage dans la mer de sable, Eli distingua une forme à l’horizon, à mi-chemin entre l’ombre et la lumière. Il s’approcha, curieux, découvrant une vieille bouteille en verre, fissurée et poussiéreuse, mais portant encore l’élégance d’une époque révolue. « Que pourrais-tu bien contenir, toi qui as traversé tant de tempêtes ? » murmura-t-il, sa voix se mêlant à celle du vent.

La bouteille, figée dans le temps, semblait lui parler. Eli la souleva du sable, et un frisson d’excitation le traversa. Il se mit à imaginer les mains qui l’avaient façonnée, les histoires qui avaient peut-être pris racine en son sein. Quel goût avait le vin qu’elle avait peut-être renfermé ? Quelles rires, quels larmes s’étaient échappés autour d’un banquet ? Au fond de son âme d’enfant, une nostalgie l’étreignit, mélancolique et douce en même temps.

Peu après, il découvrit une photo jaunie, presque translucide, cachée sous un souffle de sable. Sur celle-ci, un couple souriant, les bras enlacés, lucioles d’un bonheur insouciant. Eli, le cœur battant, se laissa happer par le tourbillon de leur vie passée. « Dites-moi, où êtes-vous maintenant ? Qu’est devenu votre amour dans cette immensité ? » La question s’envola dans l’air brûlant, résonnant comme une prière oubliée.

Il continuait de fouiller, et trouva une pièce de monnaie, antique et ternie, sur laquelle était gravé un symbole que son esprit d’enfant ne pouvait déchiffrer. « Les histoires de ces objets sont comme des murmures d’hier », pensa-t-il, tout en caressant la surface rugueuse de la pièce. Chaque découverte ne faisait qu’éveiller sa curiosité, l’incitant à imaginer les vies, les rêves et les luttes des êtres qui avaient foulé ce sol avant lui.

Les étoiles commençaient à percer le ciel, scintillant comme des éclats de mémoire. Eli leva les yeux et ressentit un lien quasi mystique avec l’univers qui l’entourait. Les mystères du désert n’étaient pas que dans le silence des dunes ; ils pulsaient dans chaque fragment du passé qu’il découvrait. Il comprenait alors que sa quête de connaissance était un voyage sans fin, une danse entre l’enfance et l’adulte qu’il deviendrait.

« Pourquoi ne pas partager cela ? » pensa-t-il soudain, l’idée le frappant comme une révélation. Ces objets, ces histoires qu’il avait collectées, pourraient offrir à d’autres ce même émerveillement, cette curiosité douce et insatiable. Eli sourit, imaginant déjà les visages radieux de ses camarades, leurs yeux s’illuminant à la découverte des trésors du passé si précieux.

Le vent souffla encore, comme pour valider cette pensée. Eli se redressa, le cœur alourdi par l’émotion mais également par une nouvelle détermination. Dans ce désert, au milieu des souvenirs oubliés, il avait trouvé une vérité : chaque chuchotement de la nature révélait les secrets du monde à ceux qui avaient l’esprit ouvert. Et Eli était prêt à écouter.

La Rencontre Mystérieuse

Le soleil déclinait lentement à l’horizon, projetant des ombres allongées sur les dunes dorées du désert. Eli, le cœur léger et l’esprit curieux, avançait dans cet océan de sable, émerveillé par la beauté qui l’entourait. Chaque grain de sable semblait murmurer des secrets, et cette magie l’attrayait irrésistiblement. Soudain, un léger mouvement attira son attention. Là, à l’ombre d’un buisson parsemé de fleurs sauvages, se tenait une créature étrange, une loutre aux yeux pétillants, scrutant son nouvel ami.

« Bonjour là-bas ! » s’exclama Eli, s’accroupissant pour l’observer de plus près. La loutre, dans un éclat de curiosité, s’approcha en glissant sur le sable frais. Ses yeux brillaient d’une intelligence vive, comme si elle pouvait capter les pensées d’Eli. Étonné, celui-ci ressentit une connexion immédiate. « Tu peux… comprendre ce que je pense ? »

À sa grande surprise, la loutre inclina la tête, comme pour dire oui, et un éclat de joie illumina le visage d’Eli. Il s’étonnait d’un tel échange. Cet instant, fragile comme le souffle du vent, éveillait en lui une curiosité insatiable. « Que sais-tu du désert ? » demanda-t-il, sa voix teintée d’émerveillement.

La loutre s’assit, ses yeux brillants fixés sur lui, comme si elle pesait ses mots avant de répondre. Les murmures du vent semblaient s’intensifier, ajoutant une mélodie douce à cette conversation inédite. Eli l’écoutait, son cœur battant au rythme des révélations de son amie. Il comprit que cette créature, bien plus qu’un simple animal, détenait un savoir ancien. Elle lui parla des rivières cachées, des fleurs qui s’épanouissent dans l’ombre et des dangers à éviter. Plus il l’écoutait, plus le monde autour de lui semblait s’éclairer.

« J’aimerais te montrer quelque chose, » proposa la loutre, l’enthousiasme pétillant dans ses yeux. Eli, sans réfléchir, la suivit alors qu’elle l’entraînait plus profondément dans le désert, où les dunes s’élevaient tels des vagues figées. Chaque pas qu’il faisait semblait le rapprocher d’une compréhension plus profonde de la nature. En marchant, il écoutait attentivement les murmures des créatures qui les entouraient. Le désert n’était pas silencieux, mais rempli de chuchotements, de secrets à découvrir.

« Regarde là-bas ! » s’exclama Eli en pointant du doigt un petit regroupement de fleurs violettes poussant cumule sur un plateau sableux. La loutre se mit à tourner en rond avec joie. « Elles sont magnifiques ! » Eli marqua une pause, se demandant comment une telle beauté pouvait exister dans cet environnement aride. Sa réflexion lui rappela les histoires des objets abandonnés qu’il avait découverts précédemment. Tous ces trésors, vestiges du passé, prenaient vie sous l’influence de cette rencontre. Peut-être que, comme ces objets, il pouvait lui aussi porter quelque chose d’unique. Ses pensées se mêlaient à l’émerveillement qui l’habitait.

Le temps s’écoulait, et l’instant semblait suspendu. En se penchant pour toucher les fleurs, Eli sentit une paix intérieure l’envahir. Il n’était plus simplement un enfant explorant le désert; il devenait un transmetteur de secrets, un gardien de l’écoute. « Merci de m’avoir montré tout cela, » murmura-t-il, sa voix douce comme un souffle.

La loutre, compréhensive, acquiesça et, ensemble, ils reprirent leur chemin, le soleil déclinant à l’horizon. Chaque pas les rapprochait des révélations à venir, des murmures à découvrir. Eli se sentait désormais en phase avec cette terre étendue, conscient que la connexion qu’il tissait, non seulement avec sa nouvelle amie mais aussi avec le monde, lui ouvrirait des portes encore inexplorées.

Alors que l’obscurité commençait à envelopper le paysage, il comprit que les véritables aventures ne se mesurent pas en kilomètres parcourus, mais en trésors de connaissances glanés sur le chemin. La loutre, tout en glissant à ses côtés, lui lançait des regards complices, comme pour lui faire promettre de toujours garder son esprit ouvert. Et sous le ciel étoilé du désert, ils avaient établi un lien indissoluble, une promesse d’explorer ensemble les secrets que la nature avait encore à offrir.

Secrets du Vent

Dans la douce lumière du matin, le désert ne semblait pas simplement une étendue infinie de sable, mais un livre ouvert, ses pages tournées par le souffle de l’air chaud. Eli, le regard tourné vers l’horizon, ferma les yeux et laissa le vent jouer avec ses cheveux, comme un ami complice chuchotant des secrets oubliés. Chaque bourrasque faisait vibrer son cœur d’une mélodie ancienne, une chanson qui émergeait du cœur même de la terre.

Il se rappelait avec émoi les leçons apprises aux côtés de sa nouvelle amie, la loutre espiègle aux yeux pétillants. Ensemble, ils avaient commencé à déchiffrer les murmures du désert. « Écoute bien, Eli, » disait-elle parfois, tout en se frottant contre sa jambe. « Le vent raconte des histoires aux âmes sensibles. » Ce matin-là, il sentait que quelque chose d’urgent se profilait, une note d’inquiétude dans les doux murmures qui l’entouraient.

Avec une curiosité grandissante, Eli se concentra davantage. Les secrets du vent lui parvinrent avec une intensité nouvelle. Des images dansaient devant lui : des dunes se soulevant comme des vagues marines, un orage menaçant se profilant à l’horizon, et des silhouettes lointaines se hâtaient pour trouver refuge. « Une tempête approche, » chuchota le vent avec une clarté qui résonnait dans l’âme de l’enfant.

La sérénité du désert se transforma en un frisson d’urgence. « Il faut que je prévienne les autres ! » s’exclama Eli, le cœur battant la chamade. L’idée de devenir un héros, même à petite échelle, réchauffait son esprit d’enfant, tout en soulignant l’importance de l’écoute et de l’observation. Chaque détail comptait.

Sans perdre un instant, Eli s’élança sur la pente douce de la dune, la loutre enjouée précédant son pas, ses petits pieds courant sur le sable. La âpreté du vent fouettait son visage tandis qu’il appelait ceux qui se trouvaient là, dans les abris de fortune réalisés de bric et de broc. « Amis ! Amis ! » lança-t-il, sa voix pleine d’une détermination juvénile. « Une tempête arrive, préparez-vous à vous abriter ! »

Les villageois, d’abord interloqués par cet enfant qui osait briser la monotonie du quotidien, se laissèrent rapidement emporter par l’empathie qu’ils ressentaient pour lui. Leurs yeux, pleins de curiosité, se dirigèrent vers l’horizon où le ciel commençait à se teinter de gris. « Écoutez-le ! Écoutez le vent ! » cria Eli, le souffle court, soulignant l’importance de cet avertissement. L’inquiétude dans sa voix captait l’attention de tous.

Rapidement, la petite communauté s’organisa. À l’intérieur des maisons poussiéreuses, les enfants, les parents et les grands-parents s’affairaient, rassemblant ce qu’ils pouvaient, chacun averti des chants du vent. Eli, au cœur de leur agitation, se sentait empli d’un émerveillement doux-amer. Comme un fil solide se tissant entre lui et ceux qui l’entouraient, il comprenait que, ensemble, ils étaient plus forts.

Alors que les nuages menaçants s’amoncelaient au-dessus d’eux, Eli se mit à sourire, conscient qu’il avait réussi à transformer ses nouvelles compétences d’écoute en quelque chose de précieux. Dans ce désert inhospitalier, où les secrets se mêlaient à la tendresse, il était devenu un lien entre le monde naturel et les humains, un petit héros, humble et fier.

Et tandis que l’obscurité des nuages s’approchait, Eli plongea un regard vers son amie la loutre. Les deux créatures curieuses, liées par un pacte silencieux d’aventure et de précaution, se tenaient côte à côte, prêtes à affronter ensemble les tempêtes à venir. Le vent, dans sa sagesse infinie, les avait réunis pour un voyage encore plus grand, révélant ainsi le mystère des jours à venir.

L’Appel de la Nature

La tempête s’était éloignée, laissant derrière elle un paysage méconnaissable. Eli et la loutre, plus que jamais liés par cette épreuve, avancèrent prudemment à travers les dunes, la terre encore mêlée à la poussière des cieux. À chaque pas, l’odeur de l’humidité mêlée à celle de la terre chaude s’intensifiait, éveillant en Eli une curiosité nouvelle. Il ne savait pas encore que la tempête avait aussi révélé des trésors enfouis, attendant d’être découverts.

Tandis qu’ils exploraient, Eli leva les yeux, sa surprise se mêlant à l’émerveillement. Là, au loin, une oasis se tenait comme une mirage à l’abri des sables, entourée de palmiers agitant leurs frondes verdoyantes au gré du vent apaisé. « Regarde, Amie ! » s’exclama-t-il, le cœur battant d’excitation. « Une merveilleuse découverte nous attend ! »

La loutre, piquée de curiosité, bondit avec une agilité d’un autre monde, se dirigeant vers l’oasis avec une impatience enfantine. Eli la suivit, sentant l’énergie de la découverte pulsée à travers chaque fibre de son être. Lorsqu’ils atteignirent enfin l’eau claire, une lumière dorée se reflétait à la surface, illuminant des fleurs aux couleurs vives qui poussaient avec exubérance autour du bassin.

Eli s’agenouilla, plongeant ses mains dans l’eau cristalline. Une vague de sérénité l’envahit, alors qu’il observait les pétales délicats se courber sous le caresse de la brise. « Comme ils sont beaux ! » murmura-t-il, un sourire épanoui sur le visage. « La nature est pleine de secrets, n’est-ce pas ? »

« Elle ne se contente pas de les cacher, » murmura la loutre, faisant jaillir quelques gouttes d’eau en jouant. « Elle les offre à ceux qui prennent le temps de regarder et d’écouter. Regarde bien, Eli, chaque fleur a une histoire à raconter. »

Les yeux brillants d’émerveillement, Eli observa les nuances des couleurs se mêlant à la lumière. Il se sentit empli de gratitude, non seulement pour la beauté qui l’entourait, mais également pour la chance d’appréhender cela à travers les yeux purs d’un enfant. Chaque détail, chaque mouvement des fleurs dans le vent semblait chuchoter des secrets oubliés.

« Parfois, » continua-t-il, un brin pensif, « je me demande ce que le monde ne me montre pas. »

« Tout est là pour ceux qui savent écouter, » répondit la loutre en s’approchant de lui. « C’est dans le silence des oasis, dans la danse des feuilles, que se cachent les plus grands mystères. »

Leurs rires scintillèrent dans l’air paisible, et Eli comprit, à cet instant précis, que ce n’était pas seulement une oasis qu’ils avaient découverte. C’était aussi une clé – celle qui ouvrait des portes vers la compréhension, une compréhension qui ne se mesurait pas en mots, mais en émotions vécues, en moments partagés.

Alors qu’ils se prélassaient dans l’ombre d’un palmier, Eli ferma les yeux, savourant cette paix intérieure. Son cœur était désormais un carrefour, à la croisée de la curiosité et de la sagesse, et il savait qu’il n’y avait rien de plus pur que cet appel de la nature qui résonnait dans son âme. La loutre, emportée par ce même sentiment, s’approcha et lui murmura, pleine de malice : « Quelles seront nos prochaines aventures, Eli ? »

Le regard fixé sur le lac scintillant, Eli sourit, prêt à embrasser les mystères que la nature, par son appel, était sur le point de lui offrir.

La Magie des Murmures

Sous l’ombre bienfaisante d’un palmier, Eli se tenait entouré de ses camarades, une constellation d’yeux brillants, tous suspendus à ses lèvres. Dans ce coin tranquille du désert, la chaleur du soleil caressait leur peau tandis que le vent, complice de leurs jeux, semblait murmurer des secrets aux enfants innocents. Eli, désormais en harmonie avec son environnement, récitait avec passion les récits de ses récentes découvertes. Il parlait des oasis cachées scintillant sous le jour, des fleurs épanouies dans des arounds inusités. Chaque mot était un appel à l’émerveillement, une invitation à écouter les histoires murmurées par la nature.

« Écoutez ! » dit Eli, levant la main comme pour capter l’attention du vent. « Le vent raconte une histoire aujourd’hui. » Les enfants se penchèrent, intrigués, prêts à recevoir cette sagesse inaudible. Eli leurs expliqua que chaque souffle, chaque bourrasque portait des récits, tels des fragments d’anciennes légendes perdues dans l’infini des dunes. Ensemble, ils apprenaient non seulement à écouter le vent, mais aussi à exprimer leurs propres histoires et secrets.

Céline, une fille aux boucles dorées, s’étonna : « Que pourrait raconter le vent à notre sujet, Eli ? » Cette question piqua la curiosité d’Eli. Ses yeux pétillants d’excitation, il lui répondit : « Peut-être qu’il parle de notre amitié, de toutes nos aventures. »

Leur imagination était comme un feu sacré, brûlant de désirs de découvrir, d’inventer. Pendant des heures, ils échangèrent des histoires, lovant leurs anecdotes sous le soleil ravageur. Chacun avait une perspective unique, et ensemble ils formaient un tableau vibrant de créativité. Les souvenirs d’un jeu passé, les rêves d’un futur éloigné, chaque histoire tissait des liens invisibles entre eux, faisant vibrer l’air lourd de tendresse.

Alors que le soleil commençait à se coucher, projetant des ombres longues et déformées sur le sable doré, Eli s’assit en tailleur et observa ses amis, leurs visages illuminés par la lueur orange et dorée qui engloutissait le désert. « Vous savez », murmura-t-il doucement, « le désert est vivant grâce à nos récits. Chaque mot que nous partageons fait grandir sa magie. »

Les enfants acquiescèrent, absorbant la signification de ces paroles. Ils savaient désormais que leurs voix, bien que petites dans l’immensité du monde, pouvaient éveiller l’esprit du désert, insufflant une vie nouvelle à ses mystères.

Sous la voûte céleste, entre éclats de rire et soupirs, ils se jurèrent de toujours rester ouverts aux murmures de la nature. Eli, le cœur plein d’optimisme et entouré de ces esprits curieux, comprit enfin que la clé de leurs découvertes résidait dans leur union, une communauté vibrante de créativité et de passion. Alors que la nuit tombait, ils scellèrent cet engagement avec un dernier murmure promis au vent, un secret partagé, une magie éternelle qui perdurerait à travers le temps.

Pour Eli, chaque jour était une nouvelle aventure à partager, une possibilité infinie d’écouter le monde et de révéler ses secrets, profondément ancré dans le constat que les plus grands mystères ne sont révélés qu’à ceux qui possèdent l’âme d’un enfant.

Les Échos du Temps

La chaleur du désert commençait à se faire moins oppressante alors que le soleil amorçait sa descente, teintant le ciel d’une palette flamboyante d’orange et de violet. Eli et ses amis, rassemblés autour d’un modeste feu de camp, resplendissaient d’une joie pure, leurs rires se mêlant aux murmures du vent qui se glissait entre les dunes. En cet instant suspendu, ils se laissèrent emporter par la magie qui émanait de leur environnement, oubliant l’effervescence du monde extérieur.

« Tu sais, » commença Eli, hésitant mais empli d’une détermination nouvelle, « parfois, quand le vent souffle, j’ai l’impression qu’il me parle. Comme s’il me racontait des histoires oubliées. » Ses yeux brillaient de curiosité, ramenant les autres à cet échange tacite avec la nature qui était devenu leur secret partagé.

« Tu crois vraiment que le vent peut chuchoter des choses ? » s’interrogea Lila, la plus sceptique du groupe, en jouant hésitamment avec un brin d’herbe. « Ça te fait juste penser à tout ça, Eli. »

« Peut-être, » concéda Eli avec un sourire. « Mais imagine ce que ces voix pourraient nous apprendre ! Des récits d’anciens, des leçons de sagesse. » Le ton de sa voix prenait une profondeur qui captiva ses camarades, ramenant Lila à sa propre enfance, aux histoires que sa grand-mère lui murmurait au crépuscule.

« Laisse-moi te raconter une histoire, » intervint celui qui avait été désigné comme le sage du groupe, un adolescent nommé Youssef, dont l’aura semblait toujours teintée d’un vieux savoir. Il se pencha, ajoutant quelques brindilles au feu, ce qui enflamma les braises et détourna l’attention de Lila. « Il était une fois, un homme qui pouvait comprendre le murmure du vent. Il avait appris à écouter les histoires des ancêtres, des histoires sur l’amour, la perte et le respect pour la terre. »

À mesure que Youssef racontait, les visages des enfants se rapprochèrent du feu, absorbés par ses mots. Ils pouvaient presque percevoir l’atmosphère qui entourait ce sage personnage, comprendre ses peines et ses joies. Chaque récit récité par Youssef devenait une leçon : l’importance de préserver leurs souvenirs, de respecter les écosystèmes fragiles qui les entouraient, mais aussi d’apprendre des erreurs passées.

« Chaque souffle de vent porte avec lui une vérité, » continua-t-il. « Nous ne devons jamais oublier d’écouter, jamais fermer notre esprit aux secrets que la vie dévoile. »

Un silence empreint de respect s’installa, alors que chacun réfléchissait à la profondeur de ces mots. Eli sentit une douce mélancolie le submerger. Il se promit en son for intérieur de toujours garder son esprit ouvert, d’accueillir ces histoires à bras ouverts. Le feu dansait, chaque flamme incarnant une mémoire, chaque crépitement, une promesse d’histoires à venir.

Alors que l’obscurité enveloppait le désert, le groupe s’installa plus confortablement autour du feu, écoutant le bruissement de la nature et inspiré par une curiosité partagée. À cet instant précis, Eli comprit que garder l’esprit ouvert était une clé précieuse, une porte vers des mystères que seuls les enfants semblent apercevoir.

Et tandis qu’ils se laissaient porter par les échos des histoires anciennes, Eli se mit à rêver d’aventures futures, toujours prêt à entendre les murmures du vent, à se perdre dans la beauté du monde qui l’entourait.