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Sarah la Marinière

Le poème ‘Sarah la marinière’ de François-Marie Robert-Dutertre, publié en 1866, nous plonge dans l’univers romantique de Venise. À travers l’histoire d’une femme indépendante, l’auteur célèbre le choix personnel face aux pressions sociales et aux avances des hommes puissants de son temps. Ce poème est une belle réflexion sur l’amour véritable et la quête de liberté.
A Venise, un grand seigneur
A Sarah la marinière
Offrit, pour toucher son cœur,
Une fortune princière ;
Mais en vain il soupira…
J’aime mieux, lui dit la belle,
Mes filets et ma nacelle ;
Non, vous n’aurez pas Sarah.
D’Égypte, le vice roi
En passant dans sa tartane
Lui dit un jour : Sois à moi !
Je te ferai ma sultane ;
Mais en vain il soupira…
Non, dit Sarah, je préfère
Rester simple marinière ;
Non, vous n’aurez pas Sarah.
Un jeune prélat romain
Allant en pèlerinage,
La trouva sur son chemin
Et la prit par le corsage ;
Mais en vain il soupira…
Non, Monseigneur, je suis sage,
Portez ailleurs votre hommage ;
Non, vous n’aurez pas Sarah.
Mais un jour, un gondolier
Prit une fleur printannière,
Puis en galant cavalier
L’offrit à la marinière ;
Elle à son tour soupira…
Et l’on vit au clair de lune
S’embarquer sur la lagune
Le gondolier et Sarah.
Extrait de:
1866, Les Loisirs Lyriques
En fin de compte, ‘Sarah la marinière’ nous invite à réfléchir sur la valeur de nos choix personnels dans les relations. N’hésitez pas à explorer davantage d’œuvres de Robert-Dutertre ou à partager vos réflexions sur ce poème.
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