Le poème ‘Sixième Psaume – Ode’ d’Alexis Piron est une profonde réflexion sur la nature humaine, le remords et la quête de pardon divin. Écrit à une époque où la foi et la religion occupent une place centrale dans la vie des gens, ce poème interroge notre rapport à la spiritualité et à la miséricorde. À travers des vers chargés d’émotion, Piron nous invite à plonger dans l’intimité de la prière et de la repentance.
C’est du fond de mon cœur, grand
Dieu, que je t’implore !
Du fond d’un cœur frappé d’un salutaire effroi,
Que le remords poursuit, que le regret dévote,
Et qui toujouts espère en toi !
Exauce un moribond qui t’invoque et t’appelle !
Des humains n’es-tu pas le père en les créant ?
Pour n’être qu’un objet de l’ire paternelle,
M’aurais-tu tiré du néant ?
Remets-moi sous ton aile, et deviens mon tefuge !
J’ai suivi le torrent d’un siècle vicieux :
Eh ! qui de nous, hélas ! si tu n’es que son juge,
Sera pardonnable à tes yeux ?
Dieu pardonne, dit l’homme, il connaît ma faiblesse.
Puis-je tant en avoir, qu’il n’ait plus de bonté?
Sur ce principe, il s’ouvre et s’élargit sans cesse
Les routes de l’iniquité.
Bientôt devoirs, salut, tout sort de sa mémoire ;
De ta grâce il oublie et le prix et le don,
Et la pan qu’il avait à l’éternelle gloire,
Et la ressource du pardon.
De l’infernal abîme il voit enfin la flamme,
Et la voit quand il touche à son dernier moment :
Contrit, moins qu’effrayé, pour lors il te réclame,
Et te réclame vainement.
Comme il l’a commencée, achevant sa carrière,
Sans amour, sans espoir, il n’a que des remords.
Ta clémence longtemps attendit sa prière,
Et ta justice est sourde alors.
Tel est le jour affreux dont sa nuit est suivie :
Sut moi-même tel est le retour accablant :
Ainsi sur le tableau de ma coupable vie
J’arrête mes yeux en tremblant.
Déjà mon âme est-elle une âme réprouvée ?
Perdrai-je, en la rendant, l’espérance et la foi ?
Non,
Seigneur, ta parole est trop avant gravée,
Et ttop vivifiante en moi.
Tu l’as dit : «
Qu’Israël en repos vive et meure !
Mes bras lui sont ouverts en tout temps, en tout lieu ;
Que de son ptemier jour jusqu’à sa dernière heure
Il ait confiance en son
Dieu.
S’il a prévariqué, qu’il se repente, m’aime,
Me remontte un cœur pur, tel que je lui donnai ;
Qu’à tous ses ennemis il pardonne lui-même,
Et tout lui sera pardonné. »
Mourant dans cet esprit, dans cette confiance,
Quand donc au tribunal je serai présenté.
Que ta miséricorde y tenant la balance
Désatme ta sévérité.
Dieu, que je t’implore !
Du fond d’un cœur frappé d’un salutaire effroi,
Que le remords poursuit, que le regret dévote,
Et qui toujouts espère en toi !
Exauce un moribond qui t’invoque et t’appelle !
Des humains n’es-tu pas le père en les créant ?
Pour n’être qu’un objet de l’ire paternelle,
M’aurais-tu tiré du néant ?
Remets-moi sous ton aile, et deviens mon tefuge !
J’ai suivi le torrent d’un siècle vicieux :
Eh ! qui de nous, hélas ! si tu n’es que son juge,
Sera pardonnable à tes yeux ?
Dieu pardonne, dit l’homme, il connaît ma faiblesse.
Puis-je tant en avoir, qu’il n’ait plus de bonté?
Sur ce principe, il s’ouvre et s’élargit sans cesse
Les routes de l’iniquité.
Bientôt devoirs, salut, tout sort de sa mémoire ;
De ta grâce il oublie et le prix et le don,
Et la pan qu’il avait à l’éternelle gloire,
Et la ressource du pardon.
De l’infernal abîme il voit enfin la flamme,
Et la voit quand il touche à son dernier moment :
Contrit, moins qu’effrayé, pour lors il te réclame,
Et te réclame vainement.
Comme il l’a commencée, achevant sa carrière,
Sans amour, sans espoir, il n’a que des remords.
Ta clémence longtemps attendit sa prière,
Et ta justice est sourde alors.
Tel est le jour affreux dont sa nuit est suivie :
Sut moi-même tel est le retour accablant :
Ainsi sur le tableau de ma coupable vie
J’arrête mes yeux en tremblant.
Déjà mon âme est-elle une âme réprouvée ?
Perdrai-je, en la rendant, l’espérance et la foi ?
Non,
Seigneur, ta parole est trop avant gravée,
Et ttop vivifiante en moi.
Tu l’as dit : «
Qu’Israël en repos vive et meure !
Mes bras lui sont ouverts en tout temps, en tout lieu ;
Que de son ptemier jour jusqu’à sa dernière heure
Il ait confiance en son
Dieu.
S’il a prévariqué, qu’il se repente, m’aime,
Me remontte un cœur pur, tel que je lui donnai ;
Qu’à tous ses ennemis il pardonne lui-même,
Et tout lui sera pardonné. »
Mourant dans cet esprit, dans cette confiance,
Quand donc au tribunal je serai présenté.
Que ta miséricorde y tenant la balance
Désatme ta sévérité.
Ce poème nous pousse à réfléchir sur notre propre rapport au pardon et à la foi. N’hésitez pas à explorer davantage les œuvres d’Alexis Piron et à partager vos pensées sur les luttes spirituelles que ce poème évoque.