Le Sonnet XLI d’Abraham de Vermeil est une œuvre puissante qui mêle souffrance corporelle et quête spirituelle. Écrit au XVIIe siècle, ce poème s’inscrit dans un contexte où les luttes internes et les tourments de l’âme sont exacerbés par les afflictions physiques. La voix du poète, empreinte de douleur, cherche un soutien divin, offrant aux lecteurs une profonde méditation sur la condition humaine et l’espoir de rédemption.
O
Dieu qui vois ceste roue exécrable,
Horrible object de ton juste courroux,
Qui vois mon corps rompu de tant de coups,
Chasse de moi ton ire espouvantable.
Mes os brisez sous la barre effroyable,
Ma chair mollie et tous mes nerfs dissous,
Mes bras pendans et mes tristes genous
Auront-ils point leur
Seigneur secourable ?
Le
Forgeron frappe dessus le fer
A coups doublez pour le mieux estoffer,
Et en tirer un outil de service :
Et toi, bon
Dieu, m’auras-tu abattu
Soubs tant de coups tesmoins de ta vertu,
Pour me laisser éternel au supplice ?
Dieu qui vois ceste roue exécrable,
Horrible object de ton juste courroux,
Qui vois mon corps rompu de tant de coups,
Chasse de moi ton ire espouvantable.
Mes os brisez sous la barre effroyable,
Ma chair mollie et tous mes nerfs dissous,
Mes bras pendans et mes tristes genous
Auront-ils point leur
Seigneur secourable ?
Le
Forgeron frappe dessus le fer
A coups doublez pour le mieux estoffer,
Et en tirer un outil de service :
Et toi, bon
Dieu, m’auras-tu abattu
Soubs tant de coups tesmoins de ta vertu,
Pour me laisser éternel au supplice ?
Ce sonnet invite à une réflexion sur notre propre souffrance et la manière dont nous cherchons le salut. Explorez davantage les œuvres d’Abraham de Vermeil pour découvrir comment il aborde avec sensibilité les thèmes de la foi et de la douleur.