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1940-1941 Préludes
Le poème ‘1940-1941 Préludes’ de Jean-Claude Renard est une œuvre puissante qui explore les thèmes de l’exil et de la transformation personnelle. Écrit pendant une période tumultueuse de l’histoire, ce poème résonne avec des émotions profondes et offre une réflexion poignante sur la condition humaine face à l’incertitude et à la souffrance. À travers des images saisissantes et une musicalité unique, Renard invite le lecteur à plonger dans un univers complexe où se mêlent beauté et douleur.
(…) …………………Est-ce quand tout s’éteint …………………sous la douleur des pierres Qu’une parole ouverte à travers le destin …………………réveille les rivières ? …………………Le dieu vient de la nuit Et sa merveille forme une jeune verdure Dans l’angoisse où commence et se perd l’infini. La foudre n’élit pas……………………………….. …………………Mais là, sur les rocs blancs, Payant quelle souillure innocente ou coupable …………………par songes de serpents, …………………l’Ombre glace les eaux, Envenime les nids qui renferment la fable Et semble préparer d’autres meurtres d’oiseaux. Un pur délire rôde,……………………………… …………………s’approche de la mort …………………avec des arbres rouges …………………terribles de beauté. L’exil lie à l’abîme et l’abîme transmue Le sang du sacrilège……………………………… A quels pas deviner sous ce qui les déguise Si je vais au néant ou si je vais à l’être ? La mer abolit tout : sauf le règne, l’énigme Des grands sables futurs………………………… Mon corps invente-t-il ou trouve-t-il en lui L’absolu qui l’obsède ?………………………….., Quelqu’un, dans la ténèbre, a d’étranges lueurs Mais des lueurs d’hiver………………………….. Et chaque femme est nue……………………….. L’or consume ses fêtes…………………………… Et l’odeur des prairies se retire des granges. Dois-je continuer d’espérer une absence Plus froide que le vide……………………………. Et dont pourtant le gel me fascine et me brûle Comme une braise obscure………………………, Qui peut seule apaiser l’effroi de ne pas être ? Le silence m’enseigne à ne plus m’avancer Que par incertitude et multiples détours Vers le fuyant enjeu dont je me croyais maître. Mais tant de fois, déjà, j’ai profané les sources Qu’avant de retourner dans la maison déserte Saurais-je extraire encor de ce que j’ai reçu Le don de me donner et comprendre, rompu, Qu’aucun matin sacré ne périt de sa perte ? Un aigle, dans l’espace où le vent prophétise, …………………désigne l’autre puits. La nuit seule médite infiniment la nuit. Autant que je désire……………………………….. Je crains de voir en moi sourdre l’éternité. …………………Le doute est liberté. Mais il n’étouffe pas l’antique prescience Que gardent mes pays d’un pays inconnu Dont ce qui fonde l’herbe et fait la transparence Est d’être inconnaissable………………………….. Le corps, dans le tombeau, change-t-il d’histoire …………………ou, dissous par l’argile, Dissout-il avec soi le soleil illusoire …………………qui luisait sur les îles ? Un vertige saisit le vertige lui-même. Peut-être prenons-nous notre amère impuissance …………………à sortir du dilemme Pour un dieu n’existant que privé d’existence… On dirait cependant que derrière le deuil Une lampe, parfois, s’allume et nous conduit …………………au bord d’un autre seuil. …………………Mais la terre où mûrit …………………sans sombres sacrifices La fraîcheur bienfaisante et sainte des forêts N’a pas encore en nous détruit les maléfices Dont l’enfance à venir écarte ses secrets. …………………ô proie ivre du piège …………………qui la condamne à vivre Toujours plus assoiffée ! 0 preuve dans la neige Du mystère présent par sa profonde fuite ! …………………Même les dieux de givre N’empêchent pas la chair attachée à leurs rites Mais par eux divisée,……………………………….. …………………d’unir en s’incantant …………………sa mort et sa naissance Pour tenter à la fois de dépasser le temps …………………et d’en goûter l’essence. Je ne marche vers moi qu’en marchant vers le feu.
Ce poème pousse à la réflexion sur notre propre expérience de l’exil et des transformations internes. N’hésitez pas à explorer davantage les œuvres de Jean-Claude Renard pour découvrir d’autres réflexions poétiques qui interrogent notre humanité.