Les souvenirs s’entremêlent, comme les fils d’un vieux tissage, s’accrochant à notre mémoire dans une danse nostalgique. Dans le jardin de notre amitié, où les rires résonnaient encore, les fleurs dorées ont fané, laissant place aux ombres d’un passé révolu. C’est ce que je ressens, aujourd’hui, en balayant les éclats de lumière de ces instants partagés, des éclats que le temps, impitoyable, a emportés.
Dans le miroir des jours, je vois ton visage,
Un éclat de soleil à travers le brouillard,
Sculpté par la tendresse, gravé en dommages,
Un reflet sans écho, où l’espoir s’égare.
Les rires d’hier, doux murmures de l’enfance,
Éclairaient nos chemins, tissant nos destins,
Deux âmes, unies, par une tendre cadence,
Aujourd’hui, il ne reste que l’absence des liens.
Le vent murmure encore nos secrets d’été,
Ombres et silences dansent autour des lilas,
Chaque parfum évoque nos promesses scellées,
Mais la brise emporte ton visage, tout là-bas.
J’erre dans les ruelles de notre passé,
Chaque pas résonne avec l’écho du cœur,
Les heures s’allongent et pourtant, je sais,
Que l’amitié se fane emportée par la peur.
Nos rêves, comme des étoiles, se sont éteints,
Aux fissures du temps, ils ont laissé place,
À des instants figés, chargés de chagrin,
Où l’espoir, meurtri, s’est retiré, sans trace.
Et pourtant, je chéris le souvenir lumineux,
Des promesses d’éternité, de complicité,
Un trésor oublié, qui brille au fond des cieux,
Un testament d’amour, que le temps a altéré.
Toi, l’ami d’hier, l’écho de mes pensées,
Sache que dans mon cœur, ta lumière demeure,
Malgré l’oubli et l’espace, l’amitié qui s’épanouit,
Se voit, en rêve, illuminant chaque heure.
Nous avons construit des châteaux de sable,
Des rires, des pleurs dans les vagues de la vie,
Et même si le vent nous a rendu instables,
À jamais, dans mon âme, ton souvenir vit.
Alors, en laissant ces mots vagabonder,
Je me tourne vers l’horizon où tu es là,
Dans ce jardin secret, faisons perdurer,
Les reflets de notre amitié, tels un doux au revoir.
La vie nous enseigne que les chemins se séparent, que le temps efface même les plus belles empreintes. Mais chaque souvenir, chaque éclat de rire reste gravé en nous, comme une étoile dans la nuit, à jamais illuminant le ciel de nos cœurs. L’amitié, même perdue, ne s’éteint jamais vraiment ; elle se transforme, se nourrit de nos expériences, et continue d’exister dans le doux murmure des souvenirs que nous chérissons.
