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Il y a des jardins qui n’ont plus de pays

Le poème ‘Il y a des jardins qui n’ont plus de pays’ de Georges Schehadé est une œuvre riche et émotive qui explore les thèmes du souvenir, de la mélancolie et de l’identité perdue. Écrit par un auteur influent du XXe siècle, ce poème nous plonge dans un monde où les jardins symbolisent à la fois la beauté et la tristesse de la mémoire. À travers des images puissantes et des métaphores délicates, Schehadé réussit à capturer l’essence d’un voyage intérieur, résonnant avec chaque lecteur qui a déjà ressenti le poids de la nostalgie.
Il y a des jardins qui n’ont plus de pays Et qui sont seuls avec l’eau Des colombes les traversent bleues et sans nids Mais la lune est un cristal de bonheur Et l’enfant se souvient d’un grand désordre clair *** À ceux qui partent pour oublier leur maison Et le mur familier aux ombres J’annonce la plaine et les eaux rouillées Et la grande Bible des pierres Ils ne connaîtront pas — À part le fer et le jasmin des formes La Nuit heureuse de transporter les mondes L’âge dans le repos comme une sève Pour eux nul chant Mais la rosée brûlante de la mer Mais la tristesse éternelle des sources Nous reviendrons corps de cendre ou rosiers Avec l’oeil cet animal charmant O colombe Près des puits de bronze où de lointains Soleils sont couchés Puis nous reprendrons notre courbe et nos pas Sous les fontaines sans eau de la lune O colombe Là où les grandes solitudes mangent la pierre Les nuits et les jours perdent leurs ombres par milliers Le Temps est innocent des choses O colombe Tout passe comme si j’étais l’oiseau immobile *** Vous ne retrouverez pas la paix du Royaume Ni les pâturages au bord d’une lance — À peine des battements de fer Dans cette église d’une presqu’île d’enfance À peine l’ange et l’hiver Sur la passion chrétienne des barques Les épis s’accrochent et laissent du sang dans le soir *** De l’automne jauni qui tremble dans le bois dételé Il demeure une étrange mélancolie Comme ces chaînes qui ne sont ni pour le corps ni pour l’âme O saison les puits n’ont pas encore déserté votre grâce Ce soir nous avançons dans vos feuilles qui passent Près d’une cascade de triste folie Et voici dans un nuage de grande transparence L’étoile comme une étincelle de faim *** Quand je serai au plus loin de la terre — O branches tordues comme nos corps Rappelle-toi La patience sereine de mes soupirs J’avais dit : Elle est dans les rochers plus fraîche Que les oiseaux Mais je sais que tu es pauvre comme les prières *** Ma mère voici les armes de mon tombeau Ses cheveux sont trop clairs pour ma passion Revenez revenez hirondelle Doux chant sans visage Son pied est pensif ainsi qu’une chaîne d’esclave Aucune voix de renne n’affaiblira l’été Moi sans bâton ni route Je marche derrière les grands paradis Mais la rose parle dans la maison La sueur est violette aux tempes de l’amour Sainte Vierge de ma passion
Ce poème offre une profonde réflexion sur notre lien avec le passé et la manière dont nos souvenirs façonnent notre présent. N’hésitez pas à partager vos pensées sur ‘Jardin de souvenirs’ et à explorer d’autres œuvres de Georges Schehadé pour découvrir la richesse de sa poésie.

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