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Le Souffleur, le Dormeur

‘Le Souffleur, le Dormeur’ est une œuvre captivante de Jacques Izoard, poète français du XXe siècle connu pour sa sensibilité unique. Dans ce poème, Izoard tisse des images puissantes qui naviguent entre le rêve et la réalité, évoquant des thèmes de dualité et d’introspection. À travers ses vers, il nous invite à explorer les profondeurs de notre existence et les tensions entre les différentes facettes de notre être. Cette œuvre continue de séduire les lecteurs par son originalité et sa richesse symbolique.
L’un coupe la verveine ou saisit sabots et soleils. Puis dort dans mon souffle. Souffleur et dormeur sont en paix. La phrase très pâle à travers les barreaux. L’herbe et la langue. Et le jardin du lait submerge mes guenilles. L’autre nomme la truelle ou le papier blanc des fées. Le voici tirant le fil de laine des gencives, des genoux. Les petits coups du cœur ébranlaient la maison. L’un, dans l’acajou, conservait les voix mortes. Le vide effrayait les enfants des voleurs. Et le clos du curare protégeait de la lune les voyeurs endormis. L’autre avait trouvé faux de papier doré. bulles et billevesées. Le voici quémandant quelques baisers anciens. Dans le corps du carabe, je fourbis mes chemins. L’un fabriquait un piège de plumes et d’épingles. Un grand mort de fatigue attendait la sortie des employés modèles. Et le pal préparé pour le supplice oblique, je le tournais vers moi. L’époux du bleu m’assaille. L’autre avait touché la foudre par mégarde. Le voici qui murmure : «Peignez à même la peau carabes et vipères. Frottez mon corps de sperme, d’orties». Construisons ensemble logements de liserons. L’un racontait sa vie, ses projets clandestins. Compter ses propres pas ne mène qu’à la folie. Dans une chambre obscure, quelqu’un disait: «Parle!». Mais parler, parler, parler ne mène qu’à la folie. L’autre aimait les onguents, – il s’en couvrait le corps -, les pierres trouées, le simple cuivre Attachait un mannequin à la proue d’un navire. Ou parlait aux lapins, ramassait les aiguilles, les bouts de bois, de laine. L’un rompait les amarres. L’écriture du boucher tranche le fil de la vie. Rien ne demeure sec : la paume est l’aile d’une hirondelle de laine. Rive. Rivière. Amour. L’autre esquive le feu. Cent mille nains crépitent. Mon vaudou noir accueille le sang d’autrui. J’enveloppe d’écorce fine les mains, les pieds trouvés. Que de cals, que de phalanges ! L’arbre, entre les cuisses, lacère langues et tendons.
En explorant ‘Le Souffleur, le Dormeur’, vous êtes invités à contempler la complexité de l’âme humaine et les différentes dimensions de notre existence. Partagez vos réflexions sur ce poème fascinant et n’hésitez pas à découvrir d’autres œuvres de Jacques Izoard pour enrichir votre expérience poétique.

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