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Le Feu

Le poème ‘Le Feu’ de Maryline Desbiolles offre une plongée profonde dans l’introspection émotionnelle liée au désir et à la souffrance. Écrit par cette poétesse française moderne, ce texte explore la complexité des relations humaines, où la passion se mêle à la douleur, et où chaque vers devient un miroir des luttes intérieures. Cette œuvre poétique est significative non seulement par sa beauté stylistique, mais aussi par sa capacité à toucher des vérités universelles sur l’expérience humaine.
ce n’est pas un feu qui me brûle — s’il pouvait me laisser en cendres — c’est un feu qui me tord mais sans la brûlure qui me tuerait c’est un feu qui brûle à blanc * je suis comme une ablette qui se serait éprise de l’hameçon qui la perd * plier ployer est-ce signe que je te prête allégeance ou au contraire celui que j’accepte le fardeau de mon propre excès * cheveux tirés serrés peignes plantés de chaque côté que ce soit plus étroit affûté fine lame que d’être seule soit tranchant fine lame sortie du fourreau où nos jambes nouent * pas de victoire qui vaille ou alors la reddition encore que toute idée de bataille s’infirme là toute idée même d’être deux que d’être deux ait trouvé sa résolution ait recouvré sa légèreté de fleur de cerisier emportée par le vent porter la douleur au rouge comme on porte le mot aux lèvres et de te vouloir à la langue du baiser comme on trancherait la gorge au rouge-gorge pour lui prendre de chanter vif * je me nouerai les cheveux et je me ressemblerai tellement peu que tu me reconnaîtras Poèmes de printemps le désir du poème c’est comme celui d’attraper ces fleurs ou ces plumes mais blanches qui volent dans le vent du printemps c’est surtout celui qu’ainsi attrapées plumes ou fleurs mais blanches trouvent à se nommer et peut-être à s’envoler encore quoique tenues comme si l’envolée faisait partie désormais du nom * peut-être le printemps ne vient-il qu’à cause du désir qu’on en a et que ces toupets blancs n’en sont que la concrétion qui s’envole une fois le voeu exaucé * plus dans un endroit vous vous sentez chez vous plus il importe que cet endroit ne soit pas à vous qu’il ne vous appartienne pas le moins du monde que vous deviez 1′ abandonner car comment revenir à vous si vous demeurez fera-t-on partager le vert tendre tellement jaune d’un plaqueminier en plein champ abandonné et la vigueur qu’on y puise dans ce qu’il brille entre les pins la broussaille et surtout les traces d’un ordre ancien cerisiers qui donnent encore rangées de vignes de plus en plus confondues aux piquets fera-t-on partager la nécessité de décrire de dresser le constat même imprécis et la certitude de ne rien porter en avant un poème parfois dans cet écart
Ce poème nous pousse à réfléchir sur la dualité du désir et de la douleur, et sur comment ces sentiments façonnent nos vies. N’hésitez pas à partager vos impressions sur ‘Le Feu’ de Maryline Desbiolles et à découvrir d’autres œuvres de cet auteur captivant.

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