(Qu’elle fût de plaisir, de douleur ou d’amour)
A pu servir de sÅur à la vÃītre un seul jour.
Son âme dans votre âme un instant est passée ;
Le rêve de son cÅur un soir s’est arrêté,
Ainsi qu’un pèlerin, sur le seuil enchanté
Du merveilleux palais tout peuplé de féeries
où dans leurs voiles blancs dorment vos rêveries.
Qu’importe que bientÃīt, pour un autre oublié,
De vos lèvres de pourpre il se soit envolé
Comme l’oiseau léger s’envole après l’orage ?
Lorsqu’il a repassé le seuil mystérieux,
Vos lèvres l’ont doré, dans leur divin langage,
D’un sourire mélodieux.
Extrait de:
Premières poésies (1829)