Albert Lozeau, poète du début du 20ᵉ siècle, nous offre avec ‘Rose Pourpre’ un regard sensible sur l’amour et sa fugacité. Publié dans ‘Le Miroir des Jours’ en 1925, ce poème joue joliment avec les métaphores florales pour exprimer des émotions profondes et délicates. En explorant ce poème, vous découvrirez comment Lozeau mêle tendresse et mélancolie à travers des images puissantes et évocatrices.
Humide fleur cueillie au jardin clos du cœur,
Rouge comme du sang de soleil qui se couche,
Honorez d’un baiser de votre belle bouche
Ce poème léger que l’aube mit en pleurs.
Qu’il tremble en votre main comme un peu de lumière,
Et que ses gouttes d’eau vous soient des diamants ;
Qu’il saigne dans vos doigts son âme, longuement,
Et qu’il succombe aux cils baissés de vos paupières !
C’est pour vous qu’il naquit, pour vous qu’il doit mourir,
Douce fragilité que son ardeur consume :
Songez que mon amour, madame, le parfume,
Et qu’une rose expire ainsi sans se flétrir !
Extrait de:
Le Miroir des Jours (1925)
Ce poème nous rappelle la beauté de l’amour, tout en soulignant sa nature éphémère. N’hésitez pas à partager vos réflexions sur ‘Rose Pourpre’ et à explorer davantage les œuvres d’Albert Lozeau.