Le poème ‘Sophia du Centaure’ de Claude Michel Cluny est une œuvre fascinante qui explore le rôle du vent comme un principe vital et un porteur de savoir. Écrit dans un contexte moderne, ce poème invite à réfléchir sur notre relation à la nature et à la connaissance, ancrant des métaphores puissantes dans la réalité de l’existence humaine.
Le vent est prince de ces Terres. Il ne cesse d’aller ei venir, traînant partout son manteau limpide. Il a soin de tout et ne laisse en paix ni les déchets ni les morts. Aux arbres
qu’il fréquente viennent des Livres de connaissance. On y apprend debout les raisons de la race et ses lois, la futilité qui les gouverne, l’entêtement des gènes, À
peine lues, le vent emporte leurs feuilles, sans appel. Personne ici n’a droit deux fois au savoir. Chacun naît avec son arbre, dont l’ombre s’éclaire à mesure que le sang, au
cœur de celui qui apprend, s’épaissit et s’enténèbre.
L’arbre à sec, défolié, fournit de bois les bûchers qu’avive le vent, prince de ces Terres. Le bas de son manteau balaiera la cendre des morts avec celle des mots.
À travers ses vers, Cluny incite le lecteur à contempler la sagesse que le vent peut apporter. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres de cet auteur pour approfondir votre appréciation de sa vision poétique unique.