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Une Course au Champs de Mars
‘Une Course au Champs de Mars’ de Sophie d’Arbouville est une œuvre poétique emblématique du 19ᵉ siècle qui évoque le combat humain pour atteindre ses objectifs. À travers des métaphores de course et de défis, l’auteur nous pousse à réfléchir sur notre propre parcours et sur ce qui nous attend à l’horizon. Dans ce poème, l’énergie débordante et les aspirations de l’homme trouvent écho dans une langue riche et imagée.
Volez, nobles coursiers, franchissez la distance ! Pour le prix disputé, luttez avec constance ! Sous un soleil de feu, le sol est éclatant ; Pour vous voir aujourd’hui, tout est bruit et lumière ; Ainsi qu’un flot d’encens, la légère poussière, Devant vos pas, s’envole au but qui vous attend. Que l’air rapide et vif, soulevant vos poitrines, S’échappe palpitant de vos larges narines ! Laissez sous l’éperon votre flanc s’entr’ouvrir… Volez, nobles coursiers, dussiez-vous en mourir ! Au milieu des bravos, votre course s’achève ; Le silence revient — puis, je pense et je rêve… Notre vie est l’arène où se hâtent nos pas ; Nous volons vers le but que l’on ne connaît pas. Fatigués, épuisés, prêts à tomber, qu’importe ! Nous marchons à grands pas, le torrent nous emporte. Oubliant le passé, repoussant le présent, Nos regards inquiets se portent en avant ; Rien n’est beau que plus loin… et notre flanc palpite, Sous l’éperon caché qui nous dit : « Marche vite ! » Nous marchons. — Quelquefois, à travers les déserts, Une oasis répand ses parfums dans les airs, Un doux chant retentit sur le bord de la route : L’oasis, on la fuit ; le chant, nul ne l’écoute. Sans garder du chemin regret ou souvenir, D’un avide regard, on cherche l’avenir ; L’avenir, c’est le but ! l’avenir, c’est la vie ! Bientôt, à notre gré, la distance est franchie ; Haletants de la course, épuisés de l’effort, Nous touchons l’avenir… L’avenir, c’est la mort ! Qu’ai-je dit ? — Ô mon Dieu ! toi qui m’entends, pardonne !… L’avenir, c’est le ciel, où ton soleil rayonne Sans que la nuit succède à l’éclat d’un beau jour, Sans que l’oubli succède aux paroles d’amour ! L’avenir, c’est le ciel où s’arrête l’orage ! C’est le port qui reçoit les débris du naufrage ; C’est la fin des regrets ; c’est l’éternel printemps ; C’est l’ange dont la voix a de divins accents. L’avenir, ô mon Dieu ! c’est la sainte auréole Que pose sur nos fronts ta main qui nous console. Oui, marchons ! et vers toi levant souvent les yeux, Avançons vers le but que nous montrent les cieux. Chut ! voici le signal, franchissez la distance. Volez, nobles coursiers, luttez avec constance ! Sous un soleil de feu, le sol est éclatant ; Pour vous voir aujourd’hui, tout est bruit et lumière ; Ainsi qu’un flot d’encens, la légère poussière, Devant vos pas, s’envole au but qui vous attend. Que l’air rapide et vif, soulevant vos poitrines, S’échappe palpitant de vos larges narines ! Laissez sous l’éperon votre flanc s’entr’ouvrir… Volez, nobles coursiers, dussiez-vous en mourir ! Extrait de: Poésies et nouvelles (1840)
Ce poème nous rappelle que, malgré les obstacles et l’épuisement, la quête d’un avenir meilleur continue de nous motiver. Explorez d’autres œuvres de Sophie d’Arbouville et partagez vos impressions sur cette belle métaphore de la vie.