Dans le poème ‘Kumbhalgarh’, André Velter nous transporte au cœur d’une forteresse historique, où le vide des remparts et le souffle du vent narrent des récits anciens. Ce poème résonne avec les échos d’une époque révolue, révélant la relation entre l’homme et son environnement au travers des vestiges laissés par le temps. À travers ses vers, Velter nous invite à contempler les profondeurs de l’histoire humaine et les émotions qui en découlent.
Des remparts pour du vide, un palais pour du vent.
Dans
Kumbhalgarh désert il reste trois familles
Qui servent quelques dieux quand le soleil vacille
Et que les chiens commencent à se montrer les dents.
Il y eut des damnés qui domptèrent les rochers
Après que dans un songe un roi ou son stratège
Eut vu les monts enclos et le piteux manège
Des ennemis vaincus d’avoir longtemps cherché
Le passage secret, le souterrain perfide,
Le puits à pervertir, les douves de décombres
Où planquer les grappins d’une attaque rapide.
Le songe était pourri, mais les pierres solides.
On se dit qu’elles ont bu des reflets de sang sombre
Et que l’ombre du temps couvre l’histoire des ombres.
La richesse de ‘Kumbhalgarh’ réside dans sa capacité à évoquer des souvenirs et des réflexions sur notre rapport aux lieux chargés d’histoire. N’hésitez pas à plonger davantage dans l’univers poétique d’André Velter et à partager vos impressions sur ce poème fascinant.