La cadence en poésie
En poésie, la cadence décrit la chute de la tonalité de l’intonation de la voix, ainsi que son inflexion modulée avec la montée et la descente de son son. Elle provient du moyen français « cadence », de l’italien « cadenza », et du latin « cadentia », signifiant « tomber ».
La cadence en poésie décrit le rythme de la langue menant à une résolution et était une nouvelle idée en 1915. Elle est utilisée pour décrire la subtile montée et descente dans le flux et la pause naturels de la parole ordinaire, où les accents forts et faibles de la parole tombent dans un ordre naturel, restaurant la qualité audible de la poésie en tant qu’art oral. Le vers de cadence est non syllabique, ressemblant davantage à de la musique qu’à la poésie métrique plus ancienne, contenant une courbe rythmique comportant un ou plusieurs accents stressés et correspondant à la nécessité de respirer. La cadence est alors plus rapide et marquée que dans la prose.
L’idée que la cadence devrait être substituée au mètre était au cœur du credo imagiste selon T. E. Hulme. La cadence non rimée dans le vers libre repose sur le « rythme organique », ou le rythme de la voix parlante avec sa nécessité de respiration, plutôt que sur un système métrique strict. La cadence dans le vers libre en est venue à signifier ce que l’écrivain désirait, certains affirmant que le vers et la poésie l’avaient, mais pas la prose, tandis que pour d’autres, cela était synonyme de vers libre, où chaque poète doit trouver la cadence en lui-même.
Exemple de poème en cadence
Voici un exemple de poème qui illustre la cadence :
Dans le souffle du vent,
la mer murmure,
les vagues valsent,
doucement, avec le temps.
Les étoiles s’éveillent,
un ballet silencieux,
dans l’immensité,
tandis que la nuit danse.
Ce poème respecte le genre poétique de la cadence par ses rythmes organiques et sa structure libre, se concentrant sur le flux naturel de la voix plutôt que sur une métrique stricte.