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De La Lumière!
Le poème ‘De la Lumière’ de Louise Ackermann est une œuvre puissante qui traite du besoin humain de clarté dans un monde souvent perçu comme sombre. Écrite au 19ᵉ siècle, cette poésie évoque les dernières paroles de Goethe et confronte l’homme à ses propres désespoirs. À travers une métaphore riche et évocatrice, Ackermann invite le lecteur à réfléchir sur la lutte entre l’obscurité et la lumière, faisant écho à des thèmes universels qui résonnent encore aujourd’hui.
Mehr Licht ! mehr Licht ! (Dernières paroles de GÅthe.) Quand le vieux GÅthe un jour cria : ÂŦ De la lumière ! Âŧ Contre l’obscurité luttant avec effort, Ah ! Lui du moins déjà sentait sur sa paupière Peser le voile de la mort. Nous, pour le proférer ce même cri terrible, Nous avons devancé les affres du trépas ; Notre Åil perçoit encore, oui ! Mais, supplice horrible ! C’est notre esprit qui ne voit pas. Il tâtonne au hasard depuis des jours sans nombre, A chaque pas qu’il fait forcé de s’arrêter ; Et, bien loin de percer cet épais réseau d’ombre, Il peut à peine l’carter. Parfois son désespoir confine à la démence. Il s’agite, il s’gare au sein de l’Inconnu, Tout prêt à se jeter, dans son angoisse immense, Sur le premier flambeau venu. La Foi lui tend le sien en lui disant : ÂŦ J’claire ! Tu trouveras en moi la fin de tes tourments. Âŧ Mais lui, la repoussant du geste avec colère, A déjà répondu : ÂŦ Tu mens ! Âŧ ÂŦ Ton prétendu flambeau n’a jamais sur la terre Apporté qu’un surcroÃŪt d’ombre et de cécité ; Mais réponds-nous d’abord : est-ce avec ton mystère Que tu feras de la clarté ? Âŧ La Science à son tour s’avance et nous appelle. Ce ne sont entre nous que veilles et labeurs. Eh bien ! Tous nos efforts à sa torche immortelle N’ont arraché que les lueurs. Sans doute elle a rendu nos ombres moins funèbres ; Un peu de jour s’est fait où ses rayons portaient ; Mais son pouvoir ne va qu’à chasser des ténèbres Les fantÃīmes qui les hantaient. Et l’homme est là , devant une obscurité vide, Sans guide désormais, et tout au désespoir De n’avoir pu forcer, en sa poursuite avide, L’Invisible à se laisser voir. Rien ne le guérira du mal qui le possède ; Dans son âme et son sang il est enraciné, Et le rêve divin de la lumière obsède A jamais cet aveugle-né. Qu’on ne lui parle pas de quitter sa torture. S’il en souffre, il en vit ; c’est là son élément ; Et vous n’obtiendrez pas de cette créature Qu’elle renonce à son tourment. De la lumière donc ! Bien que ce mot n’exprime Qu’un désir sans espoir qui va s’exaspérant. A force d’être en vain poussé, ce cri sublime Devient de plus en plus navrant. Et, quand il s’teindra, le vieux Soleil lui-même Frissonnera d’horreur dans son obscurité, En l’entendant sortir, comme un adieu suprême, Des lèvres de l’Humanité.
En conclusion, ‘De la Lumière’ nous plonge dans une réflexion prof profonde sur notre existence face à l’inconnu. Ce poème nous encourage à méditer sur nos propres combats intérieurs et sur la recherche inlassable de sens. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres de Louise Ackermann pour découvrir plus de sa vision poétique.