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Révélation
Dans ‘Révélation’, Serge Sautreau nous transporte dans un voyage émotionnel où la beauté de l’infime rencontre la grandeur de l’éblouissement. Écrit au 20ᵉ siècle, ce poème invite le lecteur à contempler les subtilités de l’existence et l’harmonie omniprésente entre le ciel et la terre. À travers des images poétiques saisissantes, Sautreau évoque une sensation de plénitude et de liberté, marquant une exploration profonde de la conscience humaine.
A l’éblouie. Douceur sans bornes à l’éblouie. Infinie, infinie félicité de l’infime, du presque rien, à l’éblouie. Hauteur. Gouffre d’en haut. Sans plafond, sans parois. Velours plein ciel. Harmonie, tout d’un coup. Communauté souriante, tout d’un coup. Le sel de la terre accède. Le sel de la terre voit le miel. Le sel de la terre enfin goûte le miel. Enfin touche le ciel. Enfin se sait ciel. Plus personne, en félicité, personne. Rien que le cœur, le vaste cœur qui voit plus ample, qui bat plus souple, qui brûle-pleure, qui part en joie, joie, joie. Rien que le cœur, rien qu’une aile qui va. Et il s’en va, Tchaboudouradj, il s’évapore dans l’infime infini, dans l’inentrevu. Son verbe, son épée à concepts — plus besoin, plus besoin dans la hauteur, dans la hauteur hors plafond, la hauteur sans parois où erre librement, non cloué à la sensation, aux pseudo-socles, aux lubies de la faim, le sel de la terre qui vient goûter au ciel. Qu’a-t-il à faire, Tchaboudouradj, dans cet envers, dans ces coursives, dans ce repli de soi où l’univers accomplit des féeries qu’un dieu comme lui évite de regarder en face, histoire de ne pas aller se distraire, de ne pas aller s’abstraire de l’histoire? La liberté, l’hannonie dénouant les extases, lui. Tcha-boudour, n’en vient-il pas, n’en revient-il pas depuis sans cesse, depuis toujours? Il s’en va, Tchabou, il disparaît au revers de la transe, sur l’autre versant, dans le tunnel-histoire, là où il faut chercher, chercher sans fin la iin, la fin des temps plombés, des temps qui ploient, qui chutent, qui creusent. Au-delà, du côté du soleil, du côté d’avant le soleil, où la lumière crée le soleil : Plein velours de l’instant Infinie, infinie félicité de l’infime. Éclaircie hors mirage. A jamais désormais, à jamais. Jusqu ‘au sommet central de. l’intérieur d« tout » Fluide ébène, cette cascade, et le courant et l’onde de choc : tout est dedans, même le dedans, même le non-lieu — dedans, même l’histoire qui tombe au dehors comme la neige. » Hauteur, hauteur sans socle. Flèches de feu, Météores. Étoiles filantes. Comètes en ubiquité. Spirales simultanées du cri et du lasso. Criquets, grillons au bord des braises, grésillements. Quelle beauté, chuchote-t-il, que ces fusées dans les coulisses du son ! Quelle beauté, ces torpilles ! Et sel, sel à crier soleil, sel à se taire au pied de l’arbre. Sel pour eden à ciel ouvert.
Ce poème nous incite à rechercher l’émerveillement dans le quotidien et à célébrer les petits miracles de la vie. N’hésitez pas à explorer davantage les œuvres de Serge Sautreau et à partager vos pensées sur cette expérience poétique unique.