Vincent Muselli, poète du XXᵉ siècle, nous plonge dans une ambiance nostalgique avec son poème ‘Les Épiceries’. À travers des métaphores évocatrices, il illustre la splendeur des derniers rayons de soleil tombant sur les boutiques, révélant ainsi une beauté souvent oubliée dans nos cités modernes. Ce poème reste significatif par sa capacité à fusionner la nature et la vie urbaine, nous invitant à apprécier les moments simples mais précieux.
Le soleil meurt : son sang ruisselle aux devantures Et la boutique immense est comme un reposoir Où sont, par le patron, rangés sur le comptoir Comme des cœurs de feu, les bols de confitures. Et, pour mieux célébrer la chute du soleil, L’épicier triomphal qui descend de son trône, Porte dans ses bras lourds un bocal d’huile jaune Comme un calice d’or colossal et vermeil. L’astre est mort ; ses derniers rayons crevant les nues Illuminent de fièvre et d’ardeurs inconnues La timide praline et les bonbons anglais. Heureux celui qui peut dans nos cités flétries Contempler un seul soir pour n’oublier jamais La gloire des couchants sur les épiceries.
En conclusion, ‘Les Épiceries’ de Vincent Muselli nous rappelle que même dans la banalité du quotidien, il existe une beauté cachée. Nous vous encourageons à explorer davantage les œuvres de cet auteur, et à partager vos réflexions sur ce poème captivant.