Le poème ‘Eau Bénite’ de Théodore Hannon plonge le lecteur dans une réflexion riche sur la mer et ses mystères. Écrit dans une période où la spiritualité et la nature se mêlent souvent, ce poème aborde avec humour et ironie le concept de bénédiction appliqué aux éléments marins. L’auteur nous invite à réfléchir sur la signification d’une telle bénédiction dans le contexte de notre relation avec la nature.
Or, donc on a béni la mer: Oh! les trois fois heureuses vagues… On nous purgea le flot amer A grand renfort d’oraisons vagues. On a béni sans doute aussi Du même coup, les estacades. Voilà, mesdames, Dieu merci! De quoi refroidir vos cascades… Mais cette bénédiction, De par ses vertus accomplies, Etendit-elle son onction Sur les soles et sur les plies? Peut-il, le goupillon sacré, Répandre ses grâces congrues Sur l’aiglefin, ventre nacré, Et sur les maussades morues? Du même élan sanctifiant La grande, l’immense cuvette, Avec le crabe édifiant Canonisa-t-il la crevette? Sut-il, enfin, le bénisseur, En son beau geste fait au moule, Bénir l’huître noble et sa sœur Plus démocratique, la moule? Quoi qu’il en soit, déjà le flot A venir vers lui nous invite: Nous allons former un bon lot De beaux diables dans l’eau bénite.
En conclusion, ‘Eau Bénite’ nous pousse à envisager la mer sous un jour nouveau, vibrant entre sacré et profane. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres de Théodore Hannon pour découvrir encore plus de réflexions poétiques sur la nature et l’humanité.