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Bohême de Chic

Le poème ‘Bohême de Chic’ de Tristan Corbière, extrait de son recueil ‘Les Amours jaunes’, nous plonge dans un univers où la liberté et la dérision s’entrelacent. Écrit en 1873, ce poème illustre le ton mordant et critique de l’auteur face à une société empreinte de conventions. À travers des images saisissantes et une verve authentique, Corbière rend hommage à la vie populaire tout en se moquant des valeurs bourgeoises de son époque.
Ne m’offrez pas un trône ! À moi tout seul je fris, Drôle, en ma sauce jaune De chic et de mépris. Que les bottes vernies Pleuvent du paradis, Avec des parapluies… Moi, va-nu-pieds, j’en ris ! — Plate époque râpée, Où chacun a du bien ; Où, cuistre sans épée, Le vaurien ne vaut rien ! Papa, — pou, mais honnête, — M’a laissé quelques sous, Dont j’ai fait quelque dette, Pour me payer des poux ! Son habit, mis en perce, M’a fait de beaux haillons Que le soleil traverse ; Mes trous sont des rayons Dans mon chapeau, la lune Brille à travers les trous, Bête et vierge comme une Pièce de cent sous ! — Gentilhomme !… à trois queues : Mon nom mal ramassé Se perd à bien des lieues Au diable du passé ! Mon blason, — pas bégueule, Est, comme moi, faquin : — Nous bandons à la gueule, Fond troué d’arlequin. — Je pose aux devantures Où je lis : — DÉFENDU DE POSER DES ORDURES — Roide comme un pendu ! Et me plante sans gêne Dans le plat du hasard, Comme un couteau sans gaine Dans un plat d’épinard. Je lève haut la cuisse Aux bornes que je vois : Potence, pavé, suisse, Fille, priape ou roi ! Quand, sans tambour ni flûte. Un servile estafier Au violon me culbute, Je me sens libre et fier !… Et je laisse la vie Pleuvoir sans me mouiller. En attendant l’envie De me faire empailler. — Je dors sous ma calotte, La calotte des cieux ; Et l’étoile palotte Clignote entre mes yeux. Ma Muse est grise ou blonde… Je l’aime et ne sais pas ; Elle est à tout le monde…. Mais — moi seul — je la bats ! À moi ma Chair-de-poule ! À toi ! Suis-je pas beau, Quand mon baiser te roule À crû dans mon manteau !… Je ris comme une folle Et sens mal aux cheveux, Quand ta chair fraîche colle Contre mon cuir lépreux ! Jérusalem. — Octobre . Extrait de: Les Amours jaunes (1873)
En conclusion, ‘Bohême de Chic’ nous invite à réfléchir sur la notion de liberté et d’authenticité dans un monde souvent contraignant. N’hésitez pas à explorer davantage les œuvres de Tristan Corbière pour découvrir des réflexions tout aussi percutantes sur la condition humaine.

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