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L’Antre

Théodore de Banville, poète du XIXe siècle, nous offre avec ‘L’Antre’ une œuvre teintée de mélancolie, où la rencontre entre Hercule et un dieu oublié symbolise la lutte contre la souffrance et l’isolement. Ce poème, écrit en janvier 1863, permet de plonger dans des réflexions profondes sur l’amour et la douleur. Découvrez comment Banville utilise des images puissantes pour évoquer l’éternité de la souffrance.
Au milieu d’un monceau de roches accroupies Sur le chemin qui va de Leuctres Ă Thespies, Un antre affreux s’ouvrait, sinistre, horrible Ă  voir. Des buissons monstrueux tombaient de son flanc noir HĂŠrissĂŠs et touffus comme une chevelure, Et dans la pierre en feu, qu’une rouge brĂťlure DĂŠvore, ĂŠtaient gravĂŠs sur son front ruinĂŠ Ces mots : ÂŤ Ici gĂŠmit l’ĂŠternel condamnĂŠ. Âť Rien n’obstruait le seuil de la sombre caverne. Hercule entra. Dans l’ombre, auprès d’une citerne Dont le flot n’a jamais regardĂŠ le ciel bleu, Sur des ossements d’homme ĂŠtait assis un dieu. Or, il avait vĂŠcu plus d’ans que la mĂŠmoire N’en rĂŞve ; son vieux crâne ĂŠtait comme l’ivoire ; Lui-mĂŞme d’une flèche il dĂŠchirait son flanc ; A force de pleurer ses yeux n’ĂŠtaient que sang, lit sa barbe de neige avait, pour toucher l’âme, L’ineffable douceur des grands cheveux de femme. Près de lui, devant lui, partout, des ossements Blanchissaient sur le sol tĂŠnĂŠbreux. Par moments, Un grand fleuve de pleurs dĂŠbordait son œil terne, Et le beau vieillard-dieu pleurait dans la citerne. Le fils d’Amphitryon fut saisi de pitiĂŠ. ÂŤ Oh ! dit-il, sombre aĂŻeul durement châtiĂŠ, Que fais-tu loin du ciel dont notre œil est avide ? Qui te retient ainsi dans ce cachot livide ? Ton dĂŠsespoir est-il si vaste et si profond Que tes larmes aient pu remplir ce puits sans fond ? Viens dans la plaine, oĂš sont les ruisseaux et les chĂŞnes ! Sur tes bras affaiblis je ne vois pas de chaĂŽnes. D’ailleurs, je suis celui qui les brise ; je puis, Si tu le veux, jeter ce rocher dans ce puits ; Quelque dieu qu’ait maudit ta bouche rĂŠvoltĂŠe, Je te dĂŠlivrerai, fusses-tu PromĂŠthĂŠe ! Âť Le vieillard exhalait des sanglots ĂŠtouffants. Hercule dit : ÂŤ Suis-moi, laisse aux petits enfants Cette lâche terreur et cette angoisse folle. Il n’est pas de douleur qu’un ami ne console ; Viens avec moi, remonte Ă  la clartĂŠ du jour ! — Non, rĂŠpondit le grand vaincu, je suis l’Amour. Âť Janvier 1863
Le poème ‘L’Antre’ nous pousse à contempler la fragilité de la condition humaine et divine. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres de Théodore de Banville pour approfondir votre compréhension de ses thèmes et émotions.

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