Plongez dans l’univers sombre et envoûtant de L’Écho des Cendres. Ce poème offre une réflexion profonde sur l’amour, la perte et le passage du temps, où chaque vers résonne comme l’écho d’une passion consumée. Laissez-vous emporter par ses images brûlantes et sa mélancolie poétique.
L’Écho des Cendres – Poème mélancolique sur l’amour et la perte
À l’ombre des monts où le vent se retire,
Vivait un peintre aux pinceaux délétères,
L’âme brodée de songes et de délires,
Que l’art consumait comme un feu solitaire.
Il peignait les visages et les absences,
Les amours mortes et les voix oubliées,
Les cœurs fanés sous l’ombre des silences,
Les âmes que l’on garde en cage, repliées.
Mais parmi toutes ces ombres qui dansaient,
Un seul visage hantait sa mémoire :
Celui d’une femme aux lèvres en secret,
D’un regard trop pur pour fléchir le soir.
Un jour, elle vint dans l’atelier fané,
Et sous ses doigts, il sculpta la lumière,
Mais nul pinceau ne sut jamais cerner
L’éclat d’un cœur que le temps lacère.
Elle l’aimait en silence, comme on prie,
Lui, égaré dans ses mondes de brume,
Voyait en elle un rêve qui s’écrit,
Un doux mirage aux contours de plume.
Mais vint l’orage, et le sort implacable :
Le vent rugit, les flammes dévorèrent
L’atelier, les toiles, l’amour ineffable,
Ne laissant qu’un homme aux cendres amères.
Dans le brasier, un cri perça la nuit,
Et quand l’aube en pleurs vint laver la cendre,
Le peintre maudit la main du Destin :
Il avait peint la vie, et perdu l’esquisse tendre.
Depuis ce jour, sous un ciel délabré,
Il erra, un fantôme aux mains souillées,
Cherchant sur les pierres, les arbres, les blés,
L’ombre d’un visage qu’il ne put sauver.
Et lorsque l’hiver scella ses paupières,
On le trouva, figé sur le pavé,
Son ultime toile, trempée de lumière,
Représentait un amour consumé.
Que L’Écho des Cendres vous inspire à trouver la beauté même dans la déchéance et à chérir les traces de passion qui subsistent malgré le temps. N’hésitez pas à partager vos impressions et à continuer d’explorer la richesse de la poésie.