Plongez dans Le Chant du Temps Perdu, un voyage poétique au cœur d’une existence marquée par la solitude et le regret. Ce poème, empreint de mélancolie, évoque la douleur d’un temps qui s’efface et l’écho des souvenirs oubliés, invitant à une profonde réflexion sur la fugacité de la vie.
Où les nuages lourds dansent avec les vents,
Un homme marche seul, son ombre solitaire
Se fond dans les sillons des champs abandonnés.Son nom, jadis connu, s’efface avec l’année,
Comme un écho lointain qui meurt dans les vallons.
Le temps, ce vieux complice, a tout désenchanté,
Et les rêves d’antan sont des cendres au front.Il avance, courbé sous le poids des saisons,
Ses pas traçant un chemin que nul ne suivra.
La terre, sous ses pieds, murmure ses raisons,
Mais lui n’entend plus rien, sa peine l’étouffa.
Autrefois, il chantait, jeune et plein d’espérance,
Ses mains façonnaient l’argile, son cœur battait fort.
Mais les jours ont passé, emportant l’innocence,
Et le voilà perdu, spectre de son remords.
« Ô temps, cruel voleur, qu’as-tu fait de ma vie ?
Mes amours, mes espoirs, tout s’est évanoui.
Je suis comme ce champ que la pluie a flétri,
Un sol aride où plus rien ne pousse aujourd’hui. »
Le vent lui répond par un souffle glacé,
Portant dans ses murmures les voix du passé.
Il revoit les visages, les rires envolés,
Et les larmes qu’il crut à jamais oubliées.
Une femme, jadis, l’avait aimé d’amour,
Ses cheveux étaient d’or, ses yeux pleins de clarté.
Mais la mort, un matin, vint frapper à son tour,
Et l’emporta sans bruit, dans sa froide beauté.
Depuis ce jour maudit, son cœur s’est desséché,
Comme un arbre en hiver, privé de sa lumière.
Il erre, sans but, dans ce monde écorché,
Cherchant en vain un sens à sa vie prisonnière.
Le ciel gronde plus fort, les éclairs déchirent
Le voile sombre des nuages, lourds de menaces.
La pluie commence à tomber, les champs soupirent,
Et lui, toujours debout, affronte les espaces.
« Pourquoi continuer ? » murmure-t-il tout bas,
Alors que tout s’effrite, que tout se défait.
Mais une voix en lui, ténue, insiste encore :
« Marche, car c’est ta route, même dans le regret. »
Il reprend son chemin, sous l’averse qui pleure,
Ses vêtements trempés collent à sa peau froide.
Le village apparaît, silhouette à cette heure,
Comme un rêve lointain, une image qui rôde.
Les maisons sont fermées, les fenêtres obscures,
Nul ne l’attend ici, nul ne l’a jamais vu.
Il passe, indifférent, devant ces murs impurs,
Et s’arrête enfin là, où tout a commencé.
C’est un vieux cimetière, aux pierres moussues,
Où reposent les siens, sous la terre muette.
Il s’agenouille, tremblant, ses mains éperdues
Cherchent une chaleur, une présence inquiète.
« Je suis revenu, dit-il, mais trop tard,
Le temps a tout pris, il ne reste que l’ombre.
Je vous ai abandonnés, et voilà mon écart,
Un homme sans racines, un cœur qui se décombre. »
La pluie redouble, mêlant ses larmes aux siennes,
Et le vent, en réponse, chante un air funèbre.
Il reste là, longtemps, dans cette nuit ancienne,
Jusqu’à ce que ses forces l’abandonnent, funèbres.
Au matin, on le trouve, couché sur la terre,
Ses yeux clos, son visage apaisé, serein.
Le soleil perce enfin les nuages de guerre,
Et la lumière douce caresse son destin.
Il repose en paix, dans ce champ solitaire,
Où le temps, désormais, ne peut plus l’atteindre.
Son histoire s’achève, dans ce lieu de mystère,
Et les échos du passé lentement s’éteignent.
Ainsi va la vie, ainsi va le destin,
Un chemin semé d’ombres, de larmes et de peines.
Et lui, le solitaire, sous le ciel incertain,
A trouvé dans la mort ce que la vie lui refuse.
Que ce poème vous inspire à méditer sur le passage du temps et à chérir chaque instant malgré la douleur des souvenirs. Partagez vos ressentis et laissez la poésie illuminer vos jours sombres.