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La Fuite des Jours

Dans le jardin d’automne, un promeneur solennel s’interroge sur la fugacité de la vie, tandis que les feuilles mortes témoignent du passage inexorable du temps. Ce poème explore l’éphémérité de l’existence humaine, invitant le lecteur à réfléchir sur la beauté et la tristesse de chaque instant.

L’Éphémère Promeneur des Feuilles Mourantes

Aux abords d’un jardin oublié, paré des teintes sépulcrales de l’automne, un promeneur solennel chemine, le regard voilé d’une mélancolie indicible. Les feuilles mortes, telles des reliques d’un passé effacé, jonchent le sentier sinueux, et le vent, en murmures suspendus, conte l’histoire fugace de la condition humaine. Dans ce lieu où le temps s’efface, le cœur du voyageur se fait écho d’un destin irréversible.

Par une après-midi grise, lorsque les ombres des peupliers s’allongent sur le sol fatigué, le Promeneur, drapé de son écharpe usée, s’aventure dans le labyrinthe d’un jardin d’automne. Un tapis chatoyant de rouille et d’or s’étend sous ses pas, et il s’arrête fréquemment pour admirer, en silence, le ballet silencieux des feuilles qui, en une danse éternelle, se détachent des branches fatiguées. L’air est chargé d’un parfum mêlé de terre mouillée et de souvenirs oubliés, et chaque respiration semble emporter un fragment d’une vie révolue.

« Ô temps fugitif, pourquoi ces jours s’enfuient-ils sans revenir ? » s’interroge-t-il, son monologue intérieur se mêlant aux chuchotements du vent. Chaque feuille qui tombe devient, à ses yeux, le symbole d’une existence éphémère, d’un instant précieux perdu dans l’immensité du temps. Les arbres, nus et sévères, se dressent en témoins muets de la finitude de l’être, tandis que le soleil, couchant, embrase l’horizon d’un rouge douloureux, rappelant à l’âme que rien n’est éternel.

Ainsi, le Promeneur poursuit sa marche, quand soudain l’écho d’une voix se fait entendre parmi les allées désertes : « Promeneur, pourquoi parez-vous votre regard d’un voile de tristesse quand la beauté se niche en chaque crépuscule ? » Intrigué, il se retourne, découvrant devant lui un vieil ami du temps, un personnage dont le visage, marqué par les années, reste encore empreint d’une dignité douce-amère. L’homme, assis sur un banc de pierre, songe aux jours jadis éclatants et aux rêves désormais effacés, et d’un ton calme répond :

« Le temps, mon cher, efface tout, même les étincelles d’espoir ; il glisse dans nos pensées comme la brume sur les étangs, emportant avec lui nos illusions. » Le dialogue, tel un miroir tendu, reflète la fragilité de nos existences, et le Promeneur, ému, se joint à la conversation.

Les discours se font alors confidences, et l’instant se nourrit de la douceur amère des vérités universelles. Les deux hommes, en ces instants suspendus, évoquent tour à tour les souvenirs d’un printemps révolu où l’amour et la vie semblaient infinis, et la prise de conscience que la beauté réside dans l’acceptation de l’inévitable fin. « Le destin est une rivière dont le courant nous emporte sans retour, » déclare le vieil ami, « et nous sommes, en dépit de notre volonté, les pèlerins d’un voyage qui s’achève dans une ultime étreinte de solitude. »

La parole du vieil homme résonne dans le cœur du Promeneur, et tandis que les dernières lueurs du jour se dissipent derrière les marronniers, ce dernier s’engage dans une réflexion intime. Dans le silence de ce jardin d’automne, la nature devient une métaphore de l’existence, où la transformation de chaque feuille est l’illustration d’un passage inévitable. Le temps fuite, insaisissable, dérobant chaque instant à l’ombre des regrets et des remords, et l’âme ne peut qu’acquiescer devant l’éphémérité de tout.

« N’est-ce pas, ami, que chaque feuille qui s’envole est le reflet d’un cœur brisé, l’oubli d’un rêve irréalisé ? » se demande le Promeneur d’une voix caressée par la douleur. L’ami lui répond, le regard baissé, « Dans le cycle éternel de la vie et de la mort, la tristesse s’inscrit stoïquement dans le grand livre de nos jours. Chaque aurore et chaque crépuscule nous rappellent la fragilité de ce monde, et c’est dans cette impermanence que se trouve la véritable essence de notre destin. »

Lentement, le Promeneur, le spectre d’un sourire mélancolique aux lèvres, reprend sa route. Il se remémore les souvenirs d’une enfance insouciante, des moments volatiles où le rire se mêlait aux cris d’innocence. Mais le temps, tel un sculpteur impitoyable, a usé les ardeurs juvéniles pour laisser place à la rigueur d’une existence marquée par les responsabilités et la solitude. Il marche désormais, l’âme en éveil, conscient que chaque pas le rapproche de l’inévitable fin.

Les allées autrefois enchantées se transforment en sentiers de nostalgie, et le chœur des feuilles mortes, qu’il foule du pied, se fait l’épitaphe d’un temps révolu. Les arbres, témoins muets de tant de jours d’antan, semblent chuchoter des prières silencieuses pour ceux qui, dans leur course effrénée, n’ont su saisir l’instant fugace. Le jardin d’automne se dévoile alors comme un tableau mouvant, où le pinceau du destin trace d’implacables arabesques sur la toile de la vie.

« La nature elle-même pleure, » pense le Promeneur, « car elle se souvient des jours où la vie s’épanouissait et brillait de mille feux. » Une brise froide, comme un baiser d’adieu, caresse son visage et lui rappelle que rien n’est permanent. Chaque choc de vent semble emporter une part de son être, tandis qu’il contemple le regard embué d’une tristesse infinie. Son cœur, empli d’une langueur indicible, trouve dans ces paysages désolés une étrange résonance avec le destin humain.

Au détour d’un chemin ombragé, il croise d’autres figures anonymes, silhouettes penchées sur leurs propres méditations. Leurs regards se croisent, et dans ce bref échange silencieux se lit la compréhension commune de l’éphémère. L’un d’eux murmure à voix basse, pour lui-même presque inaudible, « Les jours s’achèvent comme les feuilles s’effritent sous nos pas… » et le Promeneur acquiesce en silence, comprenant que leur peine collective est une part de l’immuable vérité du monde.

La conversation se mue en un éphémère recueillement, chacun se perdant dans la contemplation de son destin. Une vieille statue, couverte de mousse, se dresse en centre de cet univers en déclin : elle représente, jadis, la grandeur d’un idéal désormais oublié. Le Promeneur s’approche, et, en posant sa main sur le marbre froid, il laisse transparaître les larmes d’une humanité qui lutte contre l’inexorable passage du temps. Ses pensées se font le reflet d’un panneau d’émotions complexes, mêlant regrets, espoirs déçus et la volonté farouche de comprendre ce que signifie être vivant, même pour quelques instants.

Dans la pénombre d’un soir d’automne, le Promeneur se souvient alors des mots échangés avec son vieil ami. « La vie n’est qu’un souffle bref, » avait-il dit, « et il nous appartient de chérir, même dans la douleur, chaque fragment de bonheur éphémère. » Ces paroles résonnent en lui comme un écho lointain, un écho qu’il peine à oublier face à l’inévitable marche du temps. Les aiguilles de l’horloge semblent s’allonger, et chaque minute qui passe est une goutte de tristesse ajoutée au bassin de son âme.

Alors que le crépuscule cède la place à la nuit, le jardin se transforme en un théâtre d’ombres où les souvenirs se font spectres. Le Promeneur, maintenant seul, se perd dans la contemplation d’un ciel couvert d’étoiles, où chaque astre lui rappelle un instant de vie éperdue et la fugacité de l’existence humaine. La conversation intérieure s’intensifie, et il se murmure à lui-même : « Que reste-t-il de nos rêves lorsque le temps les dévore, comme les feuilles que le vent emporte ? » Sa voix, portée par la solitude, se mêle aux gémissements du vent nocturne, et il se sent l’âme dénudée devant la toile cruelle de la réalité.

Dans ce décor empreint de fatalité, le Promeneur aperçoit une jeune silhouette, qui, solitaire, semble partager ce fardeau du temps. Leur regard se croise, et en cet instant suspendu, une brève communion se noue entre deux êtres égarés dans l’immensité de l’instant. La parole se fait alors pont entre leurs cœurs meurtris. « Nous sommes semblables, » dit la jeune silhouette d’une voix douce, empreinte d’une mélancolie partagée, « des âmes errantes en quête de sens dans ce théâtre du monde. » Le Promeneur, meurtri par la résonance de ces mots, se contente d’un hochement de tête silencieux, conscient que le destin de chacun est inscrit dans la fragilité des instants.

Leur échange, fugace et tendre, ne peut que raviver, un instant, la flamme de l’espérance qui vacille en chacun d’eux. Pourtant, l’ombre de la destinée plane sur leur rencontre. Alors qu’ils se séparent, sans l’espoir d’un au revoir chaleureux, le Promeneur contemple l’horizon où la nuit et l’aurore se disputent le droit à l’existence. Son cœur se serre à l’idée que bien que cette rencontre ait éclairé, l’espace d’un bref instant, le sentier de la vie, tout est condamné à l’oubli, comme une étoile filante disparaissant dans la pénombre.

Le chemin reprend alors une allure plus silencieuse et plus austère, et, chaque pas accentue la douleur d’une conscience aiguë de la finitude. Le jardin, jadis éclatant de couleurs automnales, se fait maintenant le théâtre d’un drame intime : un drame où chaque feuille emportée par le vent est un adieu à la chaleur des possibles. Le Promeneur ressent en son être l’amertume d’une vérité inéluctable : le temps qui fuit ne laisse derrière lui que des vestiges de ce qui fut, et la vie s’écoule, inéluctable, comme le sable entre les doigts d’un enfant.

Dans un dernier sursaut d’espérance, il se rappelle avec une nostalgie poignante les doux instants d’un passé encore vibrant dans sa mémoire. Les rires d’antan, les promenades ensoleillées et les promesses murmurées au creux du vent se confondent dans un murmure collectif qui, pour un bref moment, efface la tristesse du présent. Mais à mesure que l’ombre de la nuit s’approfondit, la réalité se fait cuisante : nul remède ne saurait arrêter la fuite inexorable du temps, et la solitude s’installe comme une compagne indésirable.

« Que suis-je, sinon le reflet d’un jour qui s’étiole ? » se questionne-t-il à voix basse, dans un murmure teinté de désespoir. La réponse, cruelle et silencieuse, se lit dans le fracas incessant des souvenirs qui s’égrènent, et dans ce jardin où l’automne paraît éternel, chaque feuille mourante est le symbole d’un destin scellé. Le promeneur solennel comprend alors que, comme les arbres dépouillés de leur parure, il n’est que le vestige d’une existence qui a trépassé sous la lourde emprise du temps.

Ainsi, dans le creux de ce jardin d’automne où se mêlent mélancolie et beauté éphémère, le destin se scelle. Dans un ultime monologue intérieur, le Promeneur se résigne à l’ampleur du destin qui le dépasse. « Adieu, espoir fragile ! » éclate-t-il dans un cri silencieux, tandis que, dans un dernier sursaut, il se rappelle les éclats de lumière d’un passé qui ne reviendra jamais. Le vent, complice de sa douleur, s’engouffre dans les allées désertes, emportant avec lui les derniers fragments de son être.

Sur le sentier désormais abandonné, la nuit tombe avec une solennité funeste, et le jardin se fait l’ultime écrin des regrets amers et des âmes en peine. Le Promeneur, désormais solitaire parmi les ombres mouvantes, s’éloigne dans la brume de l’aube naissante, chaque pas résonnant comme l’ultime battement d’un cœur épuisé. Son destin se perd dans l’immensité du temps, et son regard, jadis plein de douce âme, se fond dans le silence des feuilles mortes.

Dans cet abandon quasi mystique, le jardin devient le mémorial de tous les instants perdus, et l’image du Promeneur, gravée dans la pénombre, est celle d’un homme qui a arpenté les sentiers de l’existence en quête d’un sens, sans jamais le trouver. L’automne, impermanence de la vie, a laissé son empreinte indélébile sur son esprit : chaque feuille fanée, chaque brise glaciale, est le témoignage silencieux de la fragilité de l’être.

Au fil des heures, les ombres s’allongent, et les échos du passé se mêlent aux soupirs du présent. Le Promeneur solitaire marche sans retour, conscient que la joie éphémère ne peut se replacer dans le vide laissé par le temps. Son âme, telle une feuille perdue sur le sol de l’existence, dérive sans espoir de rédemption, et la beauté du jardin, à jamais teintée d’un romantisme douloureux, demeure le théâtre d’un destin funeste.

Dans un ultime dialogue intérieur, il se confie à lui-même : « Moi, qui ai cherché à comprendre le secret de la vie, je me vois condamné à errer dans ces allées sans fin, emporté par un destin qui, inexorablement, me dérobe chaque instant de bonheur. » Sa voix, étouffée par le vent qui s’engouffre dans les branches dénudées, devient l’hymne silencieux d’une existence en suspens, et la tristesse, telle une compagne fidèle, le guide vers l’ultime abandon.

Les derniers rayons du jour se fondent dans l’obscurité, et, dans un dernier regard vers l’horizon, le Promeneur se souvient de toutes ces promesses désormais brisées. Le jardin, jadis habitant de mille couleurs, se transforme en une vaste étendue de silence et de désespoir. La mélancolie se fait si profonde que même les étoiles paraissent pleurer la fin d’un voyage qui n’aura jamais sa renaissance.

Tel un songe douloureux, les images du passé se mêlent à l’ombre menaçante d’un avenir incertain. Le vent, porteur des secrets d’un éternel adieu, se retire dans les replis du temps, laissant l’âme errante du Promeneur face à sa plus grande vérité : celle d’une vie qui ne fut qu’un murmure dans l’immensité du destin, et d’un cœur condamné à se perdre dans l’oubli.

En ces instants finaux, alors que le jardin d’automne se meurt lui-même dans une ultime agonie, le Promeneur admet la fatalité de l’existence humaine. Il s’arrête, et, une larme silencieuse glisse sur sa joue fatiguée, reflétant la lumière mourante d’un jour désormais révolu. Sa voix se dissout alors dans l’immensité de la nuit, emportant avec elle les derniers espoirs d’un homme qui, en quête de vérité, ne trouva que le reflet de sa propre fragilité.

Ainsi se clôt l’odyssée d’un Promeneur solennel, dont le pas, chargé de l’amertume des jours perdus, s’est éteint dans la mélancolie d’un jardin d’automne aux feuilles mortes. La fin de ce voyage, marquée par l’indéfectible tristesse du destin, résonne comme l’écho d’un adieu à la beauté éphémère de la vie, où la condition humaine se dévoile dans toute sa splendeur et sa cruauté.

Le jardin demeure, immuable témoin de ce récit, rappelant à tous ceux qui oseront encore y poser le pied la fragilité des instants et la douleur de l’impermanence. Dans le silence de la nuit, l’âme du Promeneur continue de hanter les allées, une ombre mélancolique errant pour l’éternité, symbole d’une quête vaine, d’un rêve qui s’est évanoui comme les feuilles d’un automne qui ne reviendra jamais.

À travers les réflexions du Promeneur, nous sommes confrontés à notre propre condition humaine. La vie, avec ses joies et ses peines, est une danse éphémère, et il nous appartient de chérir chaque moment, car même dans la douleur, réside une beauté à découvrir.
Éphémérité| Condition Humaine| Automne| Mélancolie| Souvenirs| Réflexion| Nature| Poème Sur Léphémérité| Fin Triste
Auteur: Jean J. pour unpoeme.fr

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