Tout près du bois bleu, une jeune fille blonde lavait le linge et l’eau coulait à l’ombre.
Et elle avait retroussé sa robe assez haut : on voyait ses jambes blanches dans l’eau.
Et les chemins étaient frais, étroits, mauvais, noirs, comme si c’avait été le soir.
Les chênes ronds et durs empêchaient la chaleur, et, sur la mousse, il y avait des fleurs.
Nous marchions sur les petits cailloux des sentiers, près des ronces rouges, des églantiers.
Parce qu’on dépiquait du froment, la batteuse ronflait au soleil sur la paille creuse.
Mais je repasserai dans le bois où dans l’eau une fille fraîche a la robe haut.
J’irai sur la noire et violette bruyère couper avec effort de la fougère.
Est-ce la que nuit, quand il y a des étoiles, elle lave encore au ruisseau – es toiles ?
Pourquoi cela ? —
Bah ! sur la bruyère violette, sur la fille chantera l’alouette.
Et je repasserai dans le bois où dans l’eau cette fille blanche a la robe haut.