ArrÊtez les pendules, coupez le tÃĐlÃĐphone,
Donnez un os au chien, quâil cesse dâaboyer;
Faites taire les pianos; au son sourd du tambour,
Faites sortir le cercueil, faites venir le cortÃĻge.
Que tournent dans le ciel des avions en pleurs;
Quâils y griffonnent les mots IL EST MORT.
Quâon mette des nÅuds de crÊpe au cou blanc des pigeons;
Des gants de coton noir aux agents de police.
Il ÃĐtait mon nord, mon sud, mon est et mon ouest,
Ma semaine, mon travail, mon dimanche, mon repos,
Mon midi, mon minuit, mon dire, mon chant;
Je croyais que lâamour ÃĐtait pour toujours: jâavais tort.
A quoi bon les ÃĐtoiles à prÃĐsent? Eteignez-les toutes!
La lune, quâon la remballe! Quâon dÃĐcroche le soleil!
Videz-moi lâocÃĐan! DÃĐblayez-moi ces arbres!
Car rien de bon jamais ne peut plus arriver.
Extrait de:
2008, On achÃĻve bien Auden: De lâinterprÃĐtation à la traduction, (Les Hauts-Fonds)