Dans ‘Notes en Marge’, Françoise Hàn nous invite à explorer des thèmes profonds tels que l’ouverture et l’éternité. À travers des images délicates et un langage évocateur, ce poème soulève des questions sur notre perception du temps, de l’amour et de la mortalité. Écrite au 21ᵉ siècle, cette œuvre fait résonner les préoccupations existentielles contemporaines tout en puisant dans une riche tradition poétique.
De l’ouvert on ne parle pas
Les peintres chinois devant l’ouvert tracent d’un pinceau léger une calligraphie
La nuit
parfois
dans l’absence de couleurs
(mais c’est une image grossière)
L’impossible n’est pas l’ouvert
ce qui reflue des rives de l’été quand la lumière vacille n’est pas l’ouvert
ce qui paraît au-delà
de la musique
de l’amour
des grands pavots silencieux
n’est pas l’ouvert
car dans la musique dans l’amour dans les fleurs circule toujours l’idée de la mort
l’éternité
n’est pas l’ouvert
Maintenant
s’il y avait un maintenant
sans passé
sans futur
non traversé
inaccompli
toujours en train de s’accomplir
maintenant serait-il aurait-il une ressemblance évoquerait-il de très loin très faiblement
cela
Ce poème invite à une réflexion sur la nature éphémère de l’existence et sur la permanence des émotions humaines. Laissez-vous porter par les mots de Françoise Hàn et explorez davantage ses œuvres pour enrichir votre compréhension de la poésie moderne.