Le poème ‘S’il ne t’avait fallu que mon sang’ d’Albert Mérat nous plonge dans une exploration profonde des sacrifices liés à l’amour. Écrit à une époque où les émotions étaient souvent mises en avant, Mérat exprime la douleur d’un amour unilatéral, où les efforts du protagoniste ne rencontrent pas la réciprocité. Ce poème reste significatif aujourd’hui pour sa capacité à évoquer des sentiments universels d’affection non partagée.
S’il ne t’avait fallu que mon sang et ma vie,
S’il ne t’avait fallu que mes nuits et mes jours,
Tu sais comme j’aurais noué nos deux amours :
Par le bien, par le mal, mon cœur t’aurait suivie.
S’il ne t’avait fallu, pour combler ton envie,
Que poser devant tous et poser pour toujours
Tes petits pieds tyrans sur ma tête asservie,
Je ne les eusse point trouvés blessants ni lourds.
Que te fallait-il donc ? Ma tête était pliée ;
Mon âme, tu sais bien que tu l’avais liée
Au fil d’or invisible, et qui ne rompt jamais.
Je vais te dire. C’est, ô ma petite blonde,
Une histoire, vois-tu, vieille comme le monde :
Tu ne pouvais m’aimer, puisque, moi, je t’aimais.
Ce poème d’Albert Mérat incite à réfléchir sur la nature complexe de l’amour et du sacrifice. N’hésitez pas à explorer davantage ses œuvres pour découvrir des réflexions poétiques sur les relations humaines et les émotions.