Le poème ‘Au Soir de la Chute’ de Dominique Pagnier explore la beauté fugace du monde rural au printemps tout en réfléchissant à la complexité des relations humaines. Écrit dans une période où les bouleversements personnels et sociaux étaient omniprésents, ce texte demeure un témoignage captivant de la quête de sens et de la fragilité de l’existence. À travers ses vers riches, Pagnier nous invite à contempler le contraste entre l’éclat de la nature et les luttes intérieures de l’âme.
Le blanc soudain royal des vergers, les gagnages plus lumineux, les fermes enfin heureuses sous l’éclaircie d’avril filant à travers la campagne : le doigt d’un ange se
déplaçait sans trembler sur la carte de la terre et il montrait quelles puissances ne tiendraient pas sous le feu grégeois de l’ondée.
Mais qu’un seul être succombât à l’attrait d’une fille de plaine et le monde revenait au soir de la Chute, et aux saintes les plus bêtes était remise en guise de
conscience la chambre obscure de l’âme qui, renversant l’image du monde, leur donnait l’illusion de marcher dans le Ciel.
Debout dans la venelle sombre c’est au tour de la fille à soldats de voir le monde à l’envers : plus baisse le cours de sa chair en la transaction des hommes qui disent que c’est
encore trop cher, et moins elle se sent matérielle.
De la dernière parole d’une majesté saignée à blanc durant le sommeil de ses noces elle a fait sa devise : «Je ne suis plus rien. » Telle sentence que les princes
francs captifs en Arabie Heureuse, car leur rançon ne viendra plus, ont fait graver sur leur cuirasse noircie où tout crépuscule reflété donne à voir la ruine de
l’héliocentrisme.
déplaçait sans trembler sur la carte de la terre et il montrait quelles puissances ne tiendraient pas sous le feu grégeois de l’ondée.
Mais qu’un seul être succombât à l’attrait d’une fille de plaine et le monde revenait au soir de la Chute, et aux saintes les plus bêtes était remise en guise de
conscience la chambre obscure de l’âme qui, renversant l’image du monde, leur donnait l’illusion de marcher dans le Ciel.
Debout dans la venelle sombre c’est au tour de la fille à soldats de voir le monde à l’envers : plus baisse le cours de sa chair en la transaction des hommes qui disent que c’est
encore trop cher, et moins elle se sent matérielle.
De la dernière parole d’une majesté saignée à blanc durant le sommeil de ses noces elle a fait sa devise : «Je ne suis plus rien. » Telle sentence que les princes
francs captifs en Arabie Heureuse, car leur rançon ne viendra plus, ont fait graver sur leur cuirasse noircie où tout crépuscule reflété donne à voir la ruine de
l’héliocentrisme.
En conclusion, ‘Au Soir de la Chute’ nous pousse à réfléchir sur notre propre parcours entre la beauté et la déchéance. N’hésitez pas à explorer davantage les œuvres de Dominique Pagnier pour apprécier son univers poétique unique.