back to top

Utilisation des poèmes : Tous les poèmes de unpoeme.fr sont libres de droits et 100% uniques "sauf catégorie poésie classique" .

Vous pouvez les utiliser pour vos projets, écoles, affichages, etc., en mentionnant simplement notre site.

⚠️ Les poèmes soumis par nos lecteurs qui souhaitent en limiter l'usage auront une mention spécifique à la fin. En l’absence de cette mention, considérez-les comme libres de droits pour votre usage personnel ou professionnel.

Profitez-en !

Partagez votre talent avec nous ! ✨ Envoyez vos poèmes et histoires via ou utilisez ce formulaire.
Tous les styles sont bienvenus, tant que vous évitez les sujets sensibles. À vos plumes !
Article précédent

Passage du temps sous un temple ancien

Plongez dans un récit poétique où le temps s’efface devant l’éternité. Ce poème raconte l’histoire d’un marin errant, hanté par les souvenirs des tempêtes et des horizons perdus. Lorsqu’il découvre un temple englouti, il rencontre une figure mystérieuse, l’Épouse des Marées, qui lui révèle les secrets des âges passés. À travers des images évocatrices et des émotions profondes, ce poème explore les thèmes de l’amour, de la mémoire et de l’inéluctabilité du temps.
« `

Le Marin et l’Écho des Marées

Sur l’écume où se brise l’aurore,
Un navire fantôme erre au gré des courants,
Ses voiles en lambeaux, mémoire des tempêtes,
Portent les stigmates des horizons mouvants.
Le marin, spectre aux mains crevassées de sel,
Fixe l’abîme où se meurt le chant des sirènes.
Son cœur, boussole rouillée par les années,
Bat au rythme sourd des vies ensevelies.

Un matin où la brume étreignait les écueils,
Il vit surgir des flots une ombre minérale :
Des colonnes brisées, des dieux aux yeux d’algues,
Temple englouti dressant sa pâleur sidérale.
Les portes de basalte, veuves de leurs chaînes,
Murmuraient une invite en langue oubliée.
Le vent porta vers lui des mots de pierre humide :
« Entre, toi qui as fui le souffle des années. »

Dans la nef où le temps suinte entre les fissures,
Il crut voir une forme au seuil des ténèbres :
Une femme debout, drapée de silence,
Ses cheveux d’ambre clair tissés de lunes ternies.
Ses mains, fines chaloupes aux ongles nacrés,
Semblaient pétrir l’argile des heures mortes.
« Je suis l’Épouse des Marées », dit sa voix d’ambre,
« Gardienne du repos que nul ne rapporte. »

Les jours coulèrent doux comme miel sur les dalles,
Elle lui montra les fresques des marées anciennes :
Ici, un roi marin noyé dans son armure,
Là, des amants changés en statues de bruine.
Il apprit à lire dans les astres salés,
À nommer les douleurs qui hantent les estuaires.
Mais chaque nuit, tandis qu’il dormait sous les voûtes,
Elle effaçait ses pas sur le sable éphémère.

Un soir d’orage où les dieux claquaient des dents,
Il la trouva pleurant des larmes de corail :
« Ma chair est liée aux algues et aux coquillages,
Mon souffle est le reflux qui jamais ne défaille.
Pars avant que la lune achève son cycle,
Je ne suis qu’un mirage au livre des marées.
Ton sang bat encore au rythme des terriens,
Fuis ce tombeau liquide où les vivants s’échouent. »

Il voulut l’arracher à sa geôle marine,
Mais ses doigts traversèrent un corps de brume froide.
« Regarde », dit-elle en déchirant sa tunique –
Sous l’étoffe glissait un squelette d’écailles.
« Je suis morte cent fois depuis la première aurore,
Mon amour n’est qu’un reflet dans ton miroir.
Va, cherche un port où les heures ont encore sens,
Moi, je dois attendre ici… l’éternel revoir. »

Quand l’aube vint laver les dernières étoiles,
Il mit le cap au nord, les yeux brûlés de sel.
Derrière lui croulait le temple dans les lames,
Emportant dans son sein les débris d’un adieu.
Vingt hivers ont neigé sur ses tempes fragiles,
Il erre de havres en ports putréfiés,
Portant comme un cilice sa mémoire marine,
Cherchant en chaque vague un visage oublié.

Un matin de grand vent où râlaient les goélands,
Il reconnut soudain un éclat de basalte :
Les dieux noirs gisaient sous un ciel indifférent,
L’algue avait recousu sa robe minérale.
À genoux dans les débris de marbre et d’ambre,
Il appela cent fois son nom de femme-tempête.
Seul répondit le cri d’une mouette aveugle
Qui lui mordit la main avant de s’envoler.

Maintenant il attend, assis sur les ruines,
Que la mer bienveillante achève son ouvrage.
Ses yeux sont deux coquillages vides de perles,
Sa barbe un champ de varech séché au vent.
Quand la lune se coule dans les fissures du monde,
Il croit entendre encore une voix dans les roches :
« Je t’attendais depuis l’aube des premiers âges,
Notre amour est plus vieux que les mots des hommes. »

Mais ce n’est que le râle des vagues mourantes
Qui polissent sans fin les os du temps perdu.

« `

Ce poème nous rappelle que l’amour et la mémoire sont des forces qui transcendent le temps, mais qu’ils portent aussi le poids de l’éphémère. Comme le marin, nous cherchons tous des réponses dans les vagues de notre existence, espérant retrouver ce qui a été perdu. Mais peut-être que la véritable sagesse réside dans l’acceptation de l’impermanence, en laissant les marées emporter nos douleurs et en gardant vivant ce qui compte vraiment : l’écho de nos émotions et de nos rêves.
Marin| Temple Englouti| Amour Éternel| Temps| Marées| Mémoire| Mythe| Légende| Poésie Évocatrice| Émotions Profondes| Poème Marin Temple Englouti| Passage Du Temps| Vers Libres Avec Musicalité Et Élégance| Émouvante| Un Marin Perdu En Mer
Auteur: Jean J. pour unpoeme.fr

💖 Soutenez notre travail ! 💖

Si nos poèmes et histoires ont touché votre cœur et apporté un peu de lumière à votre journée, nous vous invitons à soutenir notre projet, chaque don, même modeste, nous aide à continuer à créer et partager ces moments de douceur, de réflexion et d'émotion avec vous.
Ensemble, nous pouvons faire grandir cet espace dédié à la poésie et aux histoires, pour qu’il reste accessible à tous.

Merci de tout cœur pour votre générosité et votre soutien précieux. 🌟

➡️ Faites un don ici

Laisser un commentaire

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici