Le poème ‘Avril’ de François Coppée est une magnifique illustration de la dualité entre la mélancolie et l’espoir. Écrit à la fin du 19ᵉ siècle, ce poème se démarque par son exploration des thèmes de l’amour perdu et de la beauté éphémère du printemps. À travers des images puissantes des hirondelles, Coppée nous transporte dans un monde où les émotions humaines sont inextricablement liées aux saisons de la nature.
Lorsqu’un homme n’a pas d’amour,
Rien du printemps ne l’intéresse ;
Il voit même sans allégresse,
Hirondelles, votre retour ;
Et, devant vos troupes légères
Qui traversent le ciel du soir,
Il songe que d’aucun espoir
Vous n’êtes pour lui messagères.
Chez moi ce spleen a trop duré,
Et quand je voyais dans les nues
Les hirondelles revenues,
Chaque printemps, j’ai bien pleuré.
Mais depuis que toute ma vie
A subi ton charme subtil,
Mignonne, aux promesses d’Avril
Je m’abandonne et me confie.
Depuis qu’un regard bien-aimé
A fait refleurir tout mon être,
Je vous attends à ma fenêtre,
Chères voyageuses de
Mai.
Venez, venez vite, hirondelles,
Repeupler l’azur calme et doux,
Car mon désir qui va vers vous
S’accuse de n’avoir pas d’ailes.
En conclusion, ‘Avril’ invite le lecteur à réfléchir sur la complexité des sentiments liés à l’amour et au passage du temps. Cet appel à l’action des hirondelles résonne profondément, incitant chacun à partager ses propres réflexions sur l’œuvre et à explorer davantage les écrits de François Coppée.