L’Aube au Chant des Rêves
La ville s’illumine, et dans ses ruelles
Le souffle du matin, en soupirs délicats,
Éveille l’azur, peint le rêve en éclats.
Les toits doucement dorés, et l’ombre qui s’efface,
Tremblent aux premiers airs d’une musique audace,
Car, parmi les passants, un humble troubadour,
Chanteur de rue porté par l’espoir chaque jour,
Déroule sur la pierre un tapis de cantiques,
Ses cordes vibrantes, douce mélancolique,
Égrenant dans l’air un tapis d’espérance,
Où s’entrelacent allégories et délivrance.
Lui, porteur d’un avenir, doux fils de la cité,
Au regard franc encore, brûlant d’humanité,
Ne connaît pour horizon que la clarté naissante,
Et dans ses mains usées naît une voix vibrante.
« Écoutez, ô citadins, le chant de l’aurore,
Qui promet l’horizon d’un monde en essor,
Où la lumière danse et peint l’avenir,
Où chaque cœur bat fort, libre de s’épanouir. »
Ainsi, dans ce matin chargé de mille promesses,
Les passants s’arrêtent, apaisés par sa voix,
Et le pavé résonne d’un hymne à la jeunesse,
À l’éclat des étoiles, au souffle d’autrefois.
Il chante le travail qui forge l’avenir,
La lutte silencieuse, le courage à fleur de peau,
Le chêne qui pousse lent sous l’ardeur du ciel clair,
La vie qui renaît au fil des chemins nouveaux.
Sous le regard jaloux de l’ombre effacée,
Le chantier d’acier s’éveille en la cité,
Et les hommes, vaillants, aux fronts chauffés par l’effort,
Ne voient plus dans leur peine une cage, mais un port.
Le Chanteur, avec foi, tisse un hymne d’espoir,
Chaque note une lampe, chaque mot un miroir,
Où se voient reflétées les forces du matin,
Une nature humaine, fragile, mais sans fin.
La ville, à mesure que s’infiltre la musique,
S’anime des promesses d’une aube pacifique,
Ses rues s’entrelacent en arabesques claires,
Revêtant d’or montant leurs pierres austères.
Mais dans ce spectacle, un soupir s’élève,
Le Chanteur, dans l’ombre, sent en lui la trêve ;
Non point de ses doutes, mais d’une nuit passée,
Où l’espoir souvent s’étiolait, las, abandonné.
Il songe alors, le cœur battant doucement,
Que l’homme fait toujours son monde patiemment,
À coups d’indices ténus qu’il espère tracer,
Pour que la lumière puisse un jour embraser.
« Ô mon âme, murmure, ne cède point aux vents,
Il faut que ce chant porte un éclat triomphant,
Car la condition humaine, fragile et farouche,
Trouve en l’aube naissante un soupir qui pousse. »
Une foule désormais se presse alentour,
Les mains qui tenaient dur deviennent des velours,
Et chacun, bercé par le poète du pavé,
Sent monter dans l’air un avenir pavé.
Une fillette aux yeux grands, comme un soleil clair,
S’émerveille et tend ses mains vers l’air volontiers ;
Le Chanteur la voit, et dans son reflet pur,
Il devine le futur au visage si sûr.
« Chante, car ton art est une flamme ici,
Qui éclaire les âmes et les porte grâce,
Chaque note un soleil, chaque vers une clé,
Pour qui veut bâtir le monde en vérité. »
Ainsi la lumière danse au rythme des guitares,
Sur les pavés brillants, complices satellites,
Et la ville tout entière se fait cathédrale
Où rayonnent l’espoir, la vie triomphale.
Le chant s’élève alors, plus vibrant plus sincère,
Éloignant la nuit fraîche et ses ombres amères,
Et le Chanteur sait qu’en ces heures sublimes,
Il modèle le jour, qu’il arrache aux abîmes.
Le monde est un poème où chaque page écrite
Révèle en ses plis la force infinie,
D’un esprit qui, rêveur, invente ses futurs,
Tissant avec la lumière des soleils les murs.
Alors la foule entière, comme un souffle uni,
Répond à l’appel du poète épris,
Et l’avenir brille aux yeux de tous les vivants,
L’heure est au changement, au vent doux levant.
Le Chanteur, en paix, dépose sa guitare,
S’absorbe un instant dans la ville qui s’égare
Dans un matin sacré, vibrant et éclatant,
Où la mélodie fait naître un monde enchantant.
Car en cette cité que l’aube vient caresser,
L’espoir s’écrit en haut, aux étoiles liées,
Et le cœur des hommes, ouvert au firmament,
Accueille l’avenir dans un souffle ardent.
Ainsi s’achève l’aube au chant empli de lumière,
Où la musique danse et console la terre,
Et dans ce doux tableau, aux couleurs resplendies,
Se joue, à l’infini, la quête infinie.