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La Symphonie des Destins

Ce poème explore la mélancolie d’un chef d’orchestre confronté à la disparition de ses musiciens et à l’éphémérité de l’art. À travers les images d’un théâtre en ruines, il nous invite à réfléchir sur la fragilité de la vie et la persistance de l’esprit créatif face à l’oubli.

Symphonie des Âmes Égarées

Dans l’ombre d’un théâtre aux murs défunts,
Où l’écho s’estompe en soupirs diffluents,
Se dresse un homme au bâton silencieux,
Chef d’orchestre des ombres, au regard précieux.

Ses doigts, jadis guides de flamboyantes muses,
Frôlaient l’air chargé d’une vie confuse,
Harmonieux maître des accords éthérés,
Aujourd’hui seul, au royaume des oubliés.

Le théâtre est vaste, en ruine, morne,
Ses colonnes chancellent sous le poids des normes,
Les ors fanés pleurent des reflets ternis,
Véritables tombeaux de cris endormis.

Autour de lui flottent des fragments de notes,
Vestiges d’un chant que le vent emporte;
Chaque silence est une larme sur le temps,
Chaque soupir, un faste moribond hantant.

Lui, chef des âmes égarées dans la brume,
Rassemble ces esprits en leur ultime costume,
Les âmes de musiciens que le sort a fui,
Vies interrompues, en cadence mêlées, en nuit.

Ils ne vivent plus que pour cette dernière danse,
Un ballet d’échos sur la scène en souffrance.
Il dirige leur trame, humble et obstiné,
Tisseur d’harmonies d’un son sacrifié.

« Ô muse, guide-moi dans ce silence sourd,
Ne laisse pas choir ces vies dans le détour,
Que leur voix s’élève, unique et fragile,
Sur le tombeau froid de ce silence hostile. »

Ainsi il invoque la fragile constance
Des instants sublimes d’une ancienne révérence,
Chaque note une flamme, chaque souffle un soupir,
Dans l’air saturé d’un éternel désir.

Mais l’orchestre est fantôme, sans chair ni visage,
Son chant se dérobe, emporté par l’orage
Du temps inflexible qui ronge ses accords,
Laisse choir les notes en funèbres trésors.

Les musiciens perdus, en âmes spectrales,
Sont liés à la scène, à la poussière mortale,
Leurs instruments brisés, leurs rêves brisés,
Les relient au chef par des fils glacés.

Dans cette prison où s’entrelacent les notes,
Il recherche un souffle, une ultime anecdote,
Un fragment de vie, une main tendue,
Une étincelle d’espoir dans l’ombre entendue.

Souvent il se perd dans ses pensées profondes,
Pensant aux vies éphémères qui vagabondent,
Au fragile éclat d’une jeunesse éteinte,
À la beauté triste d’une étoile éteinte.

« Qu’adviendra-t-il de nous quand se taira la symphonie ? »
Murmure-t-il au vent, âme en mélancolie.
Le silence alors répond d’un souffle glacé,
Seul témoin d’un monde en destin brisé.

Les regards de pierre des murailles usées
Recueillent les pleurs des mélodies blessées,
Le chef, il sent en son cœur le poids fatal,
D’un rêve évanoui en ultime tribunal.

Les vies s’envolent, notes mortes à la mer,
Éphémères reflets de ce monde amer,
Chaque accord s’efface dans un soupir funeste,
Ainsi s’éteint le son, s’effondre la fête.

Un dernier geste, un frisson dans l’air,
Le chef s’incline, prisonnier de son mystère;
Car lui aussi est âme, perdu comme les siens,
Conduit vers l’oubli par sa propre main.

Sous les arches fanées, sous le ciel de ruines,
Se scelle le silence aux nuances assassines,
Le théâtre s’endort, abandonné, désert,
Emportant avec lui le chant de ses paupières.

Harmonie brisée, entre vies et notes,
Un union fragile que la mort emporte,
Le chef d’orchestre seul, dans le dernier reflet,
Entonne l’adieu que nul jamais ne croît.

Ainsi s’achève, dans les cendres du temps,
Cette symphonie d’âmes au souffle déclinant,
Un chant grave et doux où se perd l’espérance,
Dans la plainte infinie d’une austère révérence.

En fin de compte, la véritable harmonie réside dans la mémoire que nous laissons derrière nous. Même dans la désolation, l’art et la passion peuvent continuer à résonner, rappelant que le souffle de la vie ne s’éteint jamais totalement, tant que nous choisissons de garder la flamme allumée.
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Auteur: Jean J. pour unpoeme.fr

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