Dans le poème ‘À Pierre Marrel, le Merciant D’un Couteau’, Clément Marot se livre à une observation humoristique et affectueuse de la vieillesse et de l’amitié à travers l’image d’un couteau usé. Écrit au 16ᵉ siècle, il reflète l’esprit libre et satirique de son époque tout en capturant l’essence des relations humaines. Cette œuvre est un parfait exemple de la manière dont Marot mêle le ludique et le sérieux, rendant son message intemporel.
Ton vieil couteau,
Pierre
Marrel, rouillé
Semble ton vit, ja retrait et mouillé ;
Et le fourreau tant laid où tu l’engaines,
C’est que toujours as aimé vieilles gaines.
Quant à la corde à quoi il est lié,
C’est qu’attaché seras, et marié ;
Au manche aussi de corne, connait-on
Que tu setas cornu comme un mouton.
Voilà le sens, voilà la prophétie
De ton couteau, dont je te remercie.
Ce poème nous pousse à réfléchir sur l’importance des souvenirs et des objets du quotidien qui symbolisent nos liens avec les autres. N’hésitez pas à explorer davantage les œuvres de Clément Marot pour plonger dans son univers poétique unique.