Le poème ‘Je Viendrai Quand’ d’Emily Brontë, écrit en novembre 1837, saisit avec élégance les luttes intérieures de l’angoisse et de l’espoir. À travers des images puissantes et une langue évocatrice, Brontë nous plonge dans un univers émotionnel complexe, où la douleur est intimement liée au désir de réconfort. Ce poème demeure pertinent aujourd’hui, offrant une réflexion sur les sentiments universels de solitude et d’attente.
Je viendrai quand tu connaîtras la pire angoisse,
Allongé, seul, dans la chambre assombrie,
La folle joie de la journée évanouie
Et l’heureux sourire banni
Des ténèbres glacées du soir.
Je viendrai quand le vrai sentiment de ton cœur
Régnera pleinement, sans rien pour le gauchir,
Et que mon influence, se glissant en toi,
Aggravant la désolation, gelant la joie,
Emportera ton âme.
Ecoute: voici l’heure, voici
Pour toi le moment redoutable ;
Ne sens-tu pas déferler sur ton âme
Un flot d’étranges sensations,
Signes avant-coureurs d’un plus rude pouvoir,
Hérauts de mon avènement?
Novembre 1837
Extrait de:
1963, Emily Bronte: Poèmes (1836 – 1846) (éditions Gallimard)
Ainsi, ‘Je Viendrai Quand’ nous invite à explorer les nuances de l’angoisse et de l’amour. N’hésitez pas à découvrir davantage d’œuvres d’Emily Brontë pour plonger plus profondément dans son monde poétique.