L’Adieu de Charles Van Lerberghe est un poème qui évoque avec délicatesse et profondeur le thème de la mélancolie liée aux adieux. Écrit au début du XXe siècle, il capte l’essence d’un moment suspendu entre le bonheur et la tristesse, où les souvenirs se mêlent aux émotions d’une séparation inéluctable. C’est une œuvre qui résonne encore aujourd’hui, invitant le lecteur à réfléchir sur le temps qui passe et la beauté fugace des instants partagés.
Le soir fraîchissait dans les roses.
Inquiets de troubler ce charme défaillant,
Des êtres inconnus, voluptueusement,
Atténuaient les choses
De voiles hyacinthes, semblables à des mers.
Tout s’effaçait en un calme silence,
Et devenait l’imperceptible hier.
Des choses qui mouraient paraissaient immortelles,
D’autres, languissamment, s’exhalaient dans le ciel,
Et pour qu’aucun regret n’en fût en nos pensées,
Tout en nous oubliant, semblaient comme oubliées.
Mais, à cette heure suprême
Nos visages encor tournés vers le bonheur,
Attardés dans le soir, dans l’adieu, dans les pleurs,
Attardés en nous-mêmes ;
Nous voulions, malgré que tout espoir fût vain,
Ce poème nous pousse à méditer sur la nature éphémère des relations humaines et sur la manière dont les adieux laissent une empreinte indélébile dans notre cœur. N’hésitez pas à explorer davantage les œuvres de Charles Van Lerberghe et à partager vos réflexions sur ce poème touchant.